Fidèle au rendez dédié au métier de l’eau, SIEE-Pollutec, la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR) été présenté à la 15e édition de cette manifestation. Dans cet entretien qui suit, Mohammed Berrahma, directeur général de SEOR, revient dans cet entretien qui suit sur la participation de l’entreprise qu’il dirige à cette manifestation qu’il considère comme un rendez-vous incontournable pour l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur de l’hydraulique.
Entretien réalisé par Titem B.
Quel est l’objectif de votre participation à ce salon ?
Vous n’êtes pas sans savoir que la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR) est un établissement en charge d’assurer la gestion du service de l’eau et de l’assainissement dans la wilaya d’Oran. Et le salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau et de l’environnement (Pollutec) auquel nous prenons part, est un rendez-vous, un espace, une occasion qui nous permet de tisser des liens avec d’autres intervenants dans le secteur de l’eau. Il est surtout question d’échanges d’expériences avec d’autres exposants, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Cela nous permet aussi d’avoir une idée de toutes les nouveautés et innovations présentées dans ce salon.
De l’avis de tous, actuellement le produit national n’a rien à envier à ce que se fait ailleurs. Où est votre établissement dans l’acquisition de ce produit pour l’approvisionnement de vos projets ?
Tout à fait. On a constaté ces dernières années une disponibilité mais et aussi la variété de la gamme des produits nationaux dans ce secteur de l’hydraulique. Ce sont également des produits de bonne qualité. Á la SEOR, nous avons de tout temps encouragé nos partenaires à adhérer à notre politique de prioriser ce même produit national. C’est pourquoi, nous appelons souvent nos industriels à assurer un meilleur service-après vente. Il ne suffit pas d’acquérir des équipements. La maintenance est primordiale, voire capitale. La concurrence est un stimulant qui pousse l’ensemble des acteurs intervenant dans le ce secteur à l’amélioration constante de leurs produits et services. Pas de place aux bricoleurs.
Peut-on comprendre par là que la SEOR continue de s’approvisionner d’ailleurs ?
En quelques équipements seulement. Il s’agit notamment de pompes hydrauliques dernière génération ainsi que des nouvelles technologies d’autant qu’à la SEOR, on ne parle plus d’une gestion traditionnelles mais une gestion portant sur l’intégration de modes modernes à tout points de vue et l’introduction de la télégestion et le télé-contrôle dans le réseau AEP représente un axe prioritaire de notre plan d’action. Les résultats sont plus que satisfaisants et ils parlent d’eux même. Actuellement nous sommes passés de 97 secteurs à 117 secteurs télé-contrôlés. Le défi a été relevé. D’ailleurs nous sommes entrain d’élaborer un programme portant sur l’introduction de la télégestion et le télé-contrôle dans le réseau assainissement.
Quel bilan faites-vous de l’année 2018 qui vient de s’écouler et que prévoyez-vous pour l’année en cours ?
Pour l’exercice 2018 qui vient de s’achever, nous sommes satisfaits de ce qui a été accompli jusque-là. Après la bataille de la mobilisation de la source hydrique, tous les efforts ont été concentrés sur la distribution de cette même ressource. Aujourd’hui, le H24 est une réalité dans la wilaya d’Oran qui par le passé avoir de l’eau dans le robinet est rumeur pour les Oranais. Un tel résultat n’est pas tombé du ciel évidement. L’Etat a mis le paquet dans le secteur des ressources en eau, en mobilisant d’énormes moyens financiers pour la réalisation de grands projets d’infrastructures hydrauliques. Pour l’année en cours, nous sommes d’ores et déjà à pied d’œuvre pour la préparation de la saison estivale pour élimer tous les points noirs enregistrés précédemment et venir à bout de toutes situations de perturbation de l’AEP qui puissent surgir durant cette saison.
Quels sont les points noirs que vous avez recensés au niveau de la wilaya que vous gérez et qui constituent un obstacle pour l’amélioration de l’AEP ?
L’unique problème de l’AEP dans la wilaya d’Oran réside au niveau des extensions des communes d’Oued Tlélat et de Tafraoui dans le cadre du programme du relogement, la solution définitive étant l’achèvement du projet d’alimentation de la commune d’Oued Tlélat, notamment pour l’extension des 3100 logements, à partir du réservoir 50 000 m3 ARRABA, qui est en cour de réalisation par la direction des ressources en eau de la wilaya d’Oran. L’AEP dans le reste de la wilaya demeure correcte à ce jour
Le transfert du savoir faire par les espagnoles après la fin de leur contrat avec la partie algérienne en 2013 a-t-il été fait tel que vous le souhaitez ?
Absolument, le transfert du savoir faire, pilier du contrat de la gestion déléguée, a constitué un des axes prioritaires de la SEOR, l’objectif étant de former, au bout de cinq ans, une équipe apte à prendre la relève des experts espagnoles et de constituer une entreprise dotée d’un encadrement maîtrisant toutes les techniques modernes de la gestion du service public de l’eau.
Ceci s’est fait en douceur et sur le plan opérationnel tout s’est déroulé parfaitement bien, et pour preuve, ce transfert a pu être prouvée et vérifiée dans la gestion quotidienne des opérations et dans la continuité du service public depuis 2014 jusqu’à l’heure. Les équipes de la SEOR ont maintenu la croissance d’indicateurs essentiels (rendement, client, encaissement, H24, réduction du déficit, etc.), tout en assurant la continuité de gestion (clientèle, finances, télé-contrôle, cartographie, modernisation).
Nous avons également achevé la finition des aspects technologiques ciblés (vulgarisation de la cartographie, conception du télé contrôle, assainissement, sécurisation de la ressource, méthodologie technico-commercial, pilotage de la télé-relève, mise à jour et amélioration du logiciel de gestion clientèle,… etc.
Ceci dit, la SEOR aspire à une continuelle amélioration par la prospection et l’abnégation et veille scrupuleusement à la réalisation des objectifs tracés pour relever les défis qui s’imposent.
T. B.