Des projets e-éducation et e-santé via le satellite algérien de télécommunications Alcomsat-1 ont été présenté et testés le 15 novembre écoulé dans la wilaya d’Adrar à Adrar à l’occasion d’une visite du travail effectuée par la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane Houda Feraoun, en compagnie de sa collègue de l’Education national nationale, Nouria Benghabrit et quelques ambassadeurs de pays africains accrédités en Algérie.
Par Achour Nait Tahar
A la même occasion, une convention de partenariat et de coopération dans le domaine commercial a été signée entre l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et Algérie-Télécom Satellite (ATS).
En marge de cette visite, Mohamed Abdelouahed, PDG d’Algérie Telecom satellite (ATS), a expliqué, dans une déclaration au magazine Indjazatqu’Alcomsat-1 est un satellite HTS de dernière génération qui dispose de capacités assez importantes pour couvrir le territoire algérien, maghrébin et les pays du Sahel.
Il a précisé que ce satellite est divisé en trois segments commerciaux.
« Le premier segment concerne la télédiffusion, qui a été déjà exploité à concurrence de 22%. Le deuxième segment de la télécommunication est destiné aux entreprises dont nous avons commencé l’exploitation depuis un mois et demi et nous sommes arrivés à exploiter à peu près le tiers des capacités de ce satellite », a-t-il affirmé, ajoutant que « généralement on arrive un à la maturité de l’exploitation d’un satellite après trois ans de son lancement ». Toutefois, notre interlocuteur estime qu’un semestre allait suffire pour l’exploitation de ce satellite destiné aux entreprises. Quant au troisième segment, Mohamed Abdelouahed indique qu’il s’agit d’un segment qui est important et qui dispose de capacités de 3,2 G et qui couvre l’Algérie.
« Ce segment est dédié aux applications gouvernementales et nous avons choisi les secteurs de l’Education et de la Santé pour la première étape », a-t-il détaillé.
ATS a prévu, dans ce sens, de mettre en place deux grands réseaux intranet. Le premier pour l’Education et le deuxième pour la Santé. « Ces deux réseaux vont permettre à tous les établissements scolaires et de santé d’être interconnectés entre eux et seront connectés à un data center qui va héberger toutes les données des deux institutions, toutes les activités, tous les enregistrements des élèves, des enseignants, des médecins, des patients », a-t-il encore expliqué.Notre interlocuteur ajoute que ce réseau fermé peut donner un accès à des intervenants externes tels que l’élève, le parent d’élève, le patient, le médecin, la pharmacie, la librairie et tout ce qu’on peut imaginer pour pouvoir accéder à l’information autorisée par les deux secteurs.
Par exemple, pour le secteur de l’Education, ce système va permettre un rapprochement entre le parent d’élève et l’école.Prenant l’exemple d’Alger où les déplacements sont difficiles notamment à cause de la circulation routière, notre interlocuteur explique que ce système va faire déplacer virtuellement les parents vers l’école et va déplacer aussi l’école vers les parents.
Pour le secteur de la Santé, ce système va permettre au médecin de faire des diagnostics à distance, faire des interventions chirurgicales à distance, de faire la lecture de l’imagerie à distance, a-t-il ajouté.
Le système peut prendre également en charge les supports. Par exemple, au niveau de l’Education ou de la Santé, il peut les aider à la gestion courante des affaires comme les présences, les absences, les mutations, les transferts des dossiers, la gestion des stocks, la gestion des ressources humaines, des finances. Bref, tout ce qui tourne autour de la gestion des institutions. Le PDG d’ATS a enfin annoncé le projet d’un autre deuxième satellite algérien, sans donner plus de détails.
A. N. T.