Jeudi 15 novembre 2018. Une journée à marquer d’une pierre blanche pour une démocratisation intensive du numérique en Algérie.
Deux secteurs- clés du pays s’ouvrent à des projets de numérisation globale. Il s’agit de l’application du e-éducation et e-santé.
De notre envoyé spécial à Adrar, Hacène Nait Amara
es premiers tests se sont déroulés à Adrar, dans des structures- pilotes relevant des deux secteurs.
Les résultats ont dépassé toutes les espérances. Et pour cause. Volet Education nationale, un enseignant du cycle primaire a dispensé un cours de mathématiques aux élèves de l’école Othmane Ibn Afane, en présence des deux ministres, Houda Feraoun et NouriaBenghabrit.
L’image et le son étaient d’une qualité irréprochable, donnant l’impression qu’écoliers et leur maitre étaient dans la même salle, à tel point que par moments, les élèves s’attendaient à ce que leur enseignant allât faire le tour des tables pour vérifier et corriger leur travail, à l’instar de ce qui se fait dans une salle de cours , au réel. Les testsdu e- sante n’étaient pas en reste. Ainsi, le personnel médical de l’EPH- 120 lits, ont pu aisément interroger leurs collègues d’Alger via un écran télé.
Les praticiens d’Adrar ont pu, sans encombre, exposer le dossier d’un patient de 19 ans hospitalisé à leur niveau à leurs confrères du CHU Debaghine, à Bab el Oued.
Là, également, la qualité de la connexion était tellement exceptionnelle que le staff médical d’Alger n’eût, à aucun moment, éprouvé la moindre difficulté à lire le bilan médical du patient et à répondre, nettement, aux questions de leurs homologues. Un «aperçu on line» de la pugnacité, voire la sagacité d’une ministre qui n’a eu de cesse porter à bout de bras une stratégie d’envergure ainsi que les efforts soutenusd’Algérie Telecom Satellite (ATS) et dont un premier fruits’est traduit, à Adrar, de par le franchissement de la barrière entre les deux mondes, réel et virtuel.
Présente, immanquablement, sur les lieux, Houda Feraoun, ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique (MPTTN) depuis 2015, pointe, déjà, deux axes essentiels de sa vision stratégique pour développer les télécommunications.
Préserver la souveraineté nationale, à travers la protection de l’économie du pays. Réaliser l’équité dans l’exploitation des prestations du secteur. Pour faire, à l’arrivée, des technologies, «un moyen stimulant le développement humain et l’essor de la société».
Comme un crédo pur jus, désormais !
Mais pas que.
La ministre des PTTN poursuit que «le secteur est dans une course contre la montre pour généraliser un réseau numérique national couvrant, à travers un maillage de 140.000 km, tout le territoire national avec un débit moyen de 2 Terabyte/seconde (TB/S), ainsi que l’installation de supports hertziens pour le raccordement à ce réseau de plus de 1.541 communes, 142 annexes communales et des centaines de régions enclavées».
Elle a tout autant rappelé la mise en place d’un nouveau système numérique permettant un bond qualitatif dans la gestion commerciale et technique de l’entreprise, axé sur la formation intensive lancée par l’entreprise d’Algérie-Télécom pour permettre aux personnels d’exploiter ce système susceptible de réduire les coûts de gestion et d’améliorer la rentabilité, a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, il serait utile de souligne dans ce contexte global que la liaison axiale transsaharienne, lancée en 2000, a été consolidée par la signature, le même jour, d’une convention portant création du siège de l’instance de coordination de cette liaison, qu’accueille l’Algérie, en vue de parachever le processus ayant fait l’objet de démarches et du soutien des organisations africaines et d’investissement colossaux de la part de plusieurs pays.
Et c’était, également, l’occasion de ratifier la convention de partenariat et de coopération dans le domaine commercial entre l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et Algérie-Télécom Satellite (ATS), soit les deux géants nationaux pour mener à bon port une stratégie nationale des TIC, devenue irréversible sous l’impulsion de Houda Feraoun. n
De notre envoyé spécial à Adrar, Hacène Nait Amara