Plusieurs opérations d’exportation d’Algérie en destination de l’Europeont été concrétisées, ces dernières années, par des opérateurs algériens privés. Des opérations qui ont été favorisées notamment par le surplus enregistré dans la production de pomme de terre hors saison. Les opérateurs privés de la filière de pomme de terre excellent dans ce domaine et continuent d’y exporter. C’est le cas d’Abdelkader Benzaza, producteur et gérant d’ETS Benzaza qui s’est lancé dans l’exportation après avoir amélioré son rondement en matière de production de la pomme de terre.
Par Lynda Mellak
Spécialiste dans la production agricole, filière de pomme de terre, le groupe Benzaza, a développé ses activités agricoles et s’est lancé dans l’exportation de la pomme de terre depuis 2013. Dans le cadre de son déploiement dans le marché international, le groupe a pu installer ses produits dans le marché européen, très rigoureux, sévère et compétitif.
Selon l’industriel, pour pénétrer le marché international et réussir l’exportation, il faut y aller par phases. Il faut rester raisonnable. Commencer par satisfaire les anciens clients et passer par la suite à un niveau plus élevé. Pour atteindre ce niveau, signale-t-il, il faut avoir les moyens nécessaires.
Et encore, enchaine-t-il, ne pas se reposer sur ses lauriers, et mettre en garde tous les participants à l’exportation.Et d’ajouter : «parmi les obstacles les plus prépondérants dans la procédure de l’exportation c’est la compétitivité. Pour cela, je précise que le principe de l’exportation c’est de vendre à meilleur prix».
Car, dit-il, il est difficile de s’imposer là où tout le monde participe avec de meilleurs qualité de produits et aussi avec des prix compétitifs. Là encore, il faut rester vigilant et continuer à affiner l’offre de variétés et de plants avec nos acheteurs. « La première des choses à préconiser pour pénétrer ce marché c’est de pouvoir placer le produit et en donner meilleure image. Il faudrait qu’il soit de ce constat de par le client et de par son consommateur », précise Abdelkader Benzaza.
Selon Abelkader Benzaza son industrie a connu l’expansion d’année en année et a pu développer son produit de bonne qualité et a réussi à doubler la quantité du produit destinée à l’exportation. Sa production locale est aussi en constante évolution. Elle est estimée à environ 300 hectares. « Nous réservons également une partie pour la semence pour assurer la plantation de l’arrière-saison et éviter l’importation », a-t-il souligné. Le producteur de la pomme de terre souhaite que l’exportation réussisse en Algérie car, selon lui, l’économie nationale en a besoin.
C’est pour cela dit-il, il faut oublier l’énergie et la mettre de côté, réduire l’importation et encourager l’exportation pour essayer de désengager l’étouffement de ce pays.Viser un développement accéléré et soutenu de l’agriculture est la clé du développement économique et de la réduction des importations, a-t-il conclue.
L. M.
