Fin novembre, l’Algérie, et par la voie du Porte-parole du ministère des Affaires étrangère (MAE), monte au créneau et interpelle le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), le Tunisien Tayeb Baccouche.
La demande algérienne porte sur la tenue d’une réunion du conseil des MAE de l’Union.
Une démarche, du reste, qui a de sitôt reçu la bénédiction non seulement des pays membres, dont le Maroc, même si le chef de la diplomatie du Makhzen, Nasser Bourrita, est resté pointilleux sur le détail en recevant le dernier lundi du mois, l’ambassadeur d’Algérie au Maroc mais aussi de l’UE et de la France, plus particulièrement.
Empreinte de pragmatisme, la démarche des autorités algériennes tranche nettement avec la «diplomatie de spectacle» observée dans les rangs de certains pays qui forment l’UMA.
C’est que les défis, multiples et multiformes amplifient à l’ombre d’une paupérisation galopante et ses corollaires fatals que sont la migration clandestine, avec tous ses périls et le terrorisme, avec tous ses dangers.
A cet effet, l’Algérie n’a eu de cesse de déployer des efforts soutenus et exorbitants pour contribuer, sur le terrain, à pacifier un environnement fortement polluée.
Contribution à l’édification de la transsaharienne, multiplication des accords à multiples facettes avec les pays frontaliers, aides matérielles aux régions déshéritées, rapatriement bien agencé et mesuré des migrants, constituent autant d’actions qui ne participent pas de desseins égocentriques mais tendent à sécuriser autant que faire se peut, tous les pays de l’UMA.
Une institution régionale de première importance et éminemment politique qui semble, jusque- là, frappée de sclérose et dont le récent appel d’Alger s’apparente à un véritable hallali.
Cela, alors que nul salut, en dehors de la mise en œuvre de mécanismes fiables reposant sur les seules volontés et aspirations des peuples de l’UMA, ne saurait advenir pour cristalliser l’objectif fondamental de l’UMA et de son essence éminemment populaire.
Surtout pas les touches homéopathiques de démagogie, de langue de bois et autres louvoiements politiciens !
Par Hacène Nait Amara
