Des experts français ont mis en valeur le 21 juin écoulé à Paris, lors de la 11e édition des «Rencontres Algérie» organisée au siège de Business France, la nouvelle orientation économique de l’Algérie, relevant la «forte rentabilité» du marché algérien.
Par Lynda Mellak
Placée sous le signe des partenariats productifs entre entreprises françaises et algériennes, cette édition intervient dans le contexte de la dernière session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui s’est tenue à Paris le 7 décembre 2017, au lendemain de la visite du président Emmanuel Macron en Algérie. Au cours de ses travaux, à laquelle ont pris part l’ambassadeur d’Algérie en France Abdelkader Mesdoua, Edith Cresson, ex-Premier ministre sous François Mitterrand, et pas moins de 350 participants, dont de nombreux chefs d’entreprises français et algériens, le directeur général délégué Export de Business France, Frédéric Rossi, a insisté que le nouveau contexte, qu’il faut pendre en compte, a-t-il dit, en matière d’orientation économique de l’Algérie vers la production nationale, le co-développement et la diversification.
Pour le responsable français, l’Algérie demeure un partenaire «incontournable» pour la France et qu’il faudra identifier les opportunités d’investissements dans ce pays. «Il faut simplement trouver les bons partenaires pour être accompagnés» dans des projets productifs, a-t-il recommandé, soulignant qu’une entreprise française sur deux, accompagnées par Business France en Algérie, revient avec des contrats de partenariat. Pour sa part, Denis Le Fers, chef du service économique régional en Afrique, a indiqué que l’Algérie est le 4e pays africain en matière de PIB, avec 170 milliards de dollars, et le 6e pays africain en matière de PIB par habitant (4292 dollars), ajoutant que le marché algérien avec ses 42 millions d’habitants est «très prometteur».
Il a également noté que l’économie algérienne est dominée par le secteur des services (40% du PIB), notamment dans le domaine du commerce, des transports et des télécommunications, soulignant que les hydrocarbures représentent le quart du marché algérien. Il a déploré cependant que l’industrie manufacturière demeure faible (-5 % du PIB) et que le poids de l’économie informelle représente, selon l’Office national des statistiques et la Banque mondiale, 40 à 50% du PIB.
L. M.
Entretien Djellab-Driencourt sur la coopération économique
Le ministre du Commerce, Said Djellab a reçu le 21 juin écoulé à Alger, l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driancourt avec lequel il a évoqué nombre de questions économiques d’intérêt commun et l’importance de la coopération entre les deux pays, indique un communiqué du ministère. Lors de cette rencontre, le ministre a mis l’accent sur la nécessaire coopération bilatérale, l’échange d’expériences entre les entreprises dans les deux pays en matière de contrôle des produits au niveau des frontières ainsi que les grandes opérations de commercialisation et de distribution des produits, tous types confondus. Mettant en avant l’efficacité du partenariat liant les deux pays ainsi que le volume d’investissements français en Algérie, Said Djellab a réaffirmé la disposition de son département ministériel à poursuivre le cadre de concertation pour créer davantage d’opportunités d’investissement et renouer le lien entre les investisseurs des deux pays. Dans le même sillage, Said Djellab a fait part de son attachement à augmenter les quotas d’exportation hors hydrocarbures, notamment l’exportation des produits agricoles qui connaissent une surproduction qualitative et quantitative, vers l’Europe à travers la France. Pour sa part, l’ambassadeur français a salué les relations économiques bilatérales, se félicitant des partenariats établis à ce jour et du volume des échanges commerciaux entre les deux pays.
L’Algérie «est un partenaire stratégique pour la France en Afrique», a affirmé Xavier Driancourt, mettant en exergue l’ensemble des facilités accordées et le climat d’investissement propice en Algérie, grâce à la volonté politique et la stabilité», conclut le communiqué.
H. N. A.