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Demain, le tourisme ?

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Grand paradoxe, l’Algérie qui peut s’apparenter aisément à un ‘’Paradis sur terre’’, sur la base de grandes diversités géographiques et culturelles incontestables, est coupée d’un filon, dont les experts s’accordent à dire qu’il peut constituer idéalement la panacée dans la quête du pays à diversifier ses richesses hors hydrocarbures dont la chute des prix a généré une crise financière aigüe. L’exploitation du tourisme, qui reste à un stade primaire
Une situation qui relève d’axiome quand on sait qu’à côté, nos voisins marocains et surtout tunisiens, pourtant moins privilégiés en charmes de la nature, ont fait de ce secteur le fer de lance de leur économie.
Dans ce point de vue, le constat et les chiffres restent éloquents. Les richesses touristiques foisonnent, depuis Alger la blanche, passant par une longue côte méditerranéenne, des sites antiques uniques, jusqu’ à l’immensité d’un désert féérique.
Des atouts inouïs que les rations officiels font pourtant tomber en désuétude avec les 1,4% misérables du PIB algérien !
Condamné à revoir sa copie sur cet important segment, L’Etat affirme, aujourd’hui, sa volonté à développer une industrie fructifère, génératrice d’une devise qui rétrécit comme une peau de chagrin entamant sérieusement les réserves de change, mais aussi porteuse d’emplois.
Une projection de 4,4 millions de touristes internationaux attendus en Algérie est dessinée à l’horizon 2027, contre 2,4 millions aujourd’hui, selon les chiffres du Conseil Mondial du Tourisme et du Voyage (WTTC).
A la bonne heure, même si le chemin à parcourir reste long et ardu.
Pour le boucler, faut-il d’abord, défricher le terrain à l’interne.
Une action qui cible deux axes majeurs. L’investissement dans les infrastructures hôtelières, encore de faible capacité pour l’heure à en croire les estimations publiées dans le rapport Compétitivité dans le secteur du tourisme et des voyages 2017 du Forum Economique Mondial, où l’Algérie compterait 0,1 chambre d’hôtel pour 100 habitants, se classant dans cette catégorie à la 111e place sur 136 pays.
Les prestations de services, souvent médiocres, dans un segment qui requiert des qualités infaillibles, le sourire et la disponibilité en premier lieu. A cela s’ajoute, des mentalités irascibles, frisant des réflexes rétrogrades, à l’image de cet édile municipale d’El Aouna, à Jijel, qui a exhumé pour la saison estivale, un arrêté d’interdiction du port du short dans sa ville.

Par Azouz Kafi

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