Le concept est tout à fait nouveau en Algérie, révolutionnaire en quelque sorte, mais certains pays africains, au moins deux, l’Egypte et l’Afrique du sud, ont en fait la bonne expérience : le village intelligent, ou l’éco-quartier, ou encore le « smart village ». En Egypte, aux portes du Caire, un « smart village » est né, avec ses 35 000 employés, cinquante entreprises, et s’est imposé en sept ans comme le plus important centre high-tech d’Afrique. En Algérie, on en est au début de ce smart village, et c’est la ville de Tizi Ouzou qui aura le privilège de l’abriter. Que sont les caractéristiques d’un village intelligent ? Comment l’évolution vers le modèle de village intelligent peut-elle améliorer la vie des populations ? Le smart village propose une vision pour améliorer la vie des habitants des zones rurales basée sur le concept des villages intelligents (l’analogie rurale des villes intelligentes). Son concepteur, Saadi Aït Chikh, promoteur et architecte du 1er éco-quartiers en Algérie, revient, dans cet entretien accordé au magazine Indjazat, avec plus de détails sur son projet.
Entretien réalisé par M. M.
Quelles sont les principales raisons qui vous ont motivé à lancer votre projet, appelé communément Eco quartiers ?
L’idée est venu avec l’acquisition d’un intéressant lot de terrain, de 10 hectares, au centre-ville de Tizi Ouzou; étant architecte de longue date, mon rêve était déjà de construire un village intelligent, ou disons : un éco-quartier, qui serait la vitrine de la ville de Tizi Ouzou. A partir de 2012, on a commencé à réfléchir a ce projet qui, par le temps est devenu une réalité, et qui aujourd’hui est là avec son quartier multifonctionnel, son éco-quartier, ses 1800 logements, ses 36 villas, son centre commercial, ses aires de jeux pour enfants, son parking, ses infrastructures hospitalières…etc.
En quoi consiste-t-il ce village est-il intelligent ?
Oui, c’est un village intelligent, mais nous dans notre concept, c’est un éco-quartier ; il a un socle, c’est le développement durable, avec la trois composants, la société, l’économie et l’environnement, c’est le premier principe ; nous occupons à peine 28% de l’espace, lequel est surtout constitué d’une série d’espaces verts, etc. C’est aussi la ville dans la ville, un éco-quartier qui se développe sur une certaine surface, un quartier qui abrite des logements de type F2 jusqu’au F5, et finissant par un lot de villas, avec une connexion à des activités importantes qui facilitent la vi des citoyens, une salle de sport, médiathèque, centre commercial, un hôpital pour enfants, etc.
Comment l’idée a émergée chez vous?
Elle a émergé grâce à mon ami Moukah ; il ma fait état d’un terrain qui lui a été proposé dans le temps ; il m’appelle pour me dire qu’est-ce qu’on peut en faire dans la région ? J’ai tout de suite bondi et j’ai dit oui, nous pouvons en faire un bel ouvrage pour la ville et sortir un peu du type d’habitations délaissées, ces bidonvilles à ciel ouvert. Le projet d’en faire une vitrine de Tizi Ouzou, un projet qui pourrait même changer le sort de notre ville.
M. M.