Forte baisse de l’inflation et augmentation nette du pouvoir d’achat. Si ces deux grands objectifs socioéconomiques du Président Abdelmadjid Tebboune, concrétisés durant son premier mandat, ont aidé les différentes couches sociales à mieux respirer et redonné du pouvoir d’achat aux Algériens, l’économie, quant à elle, a connu d’importantes mutations positives, permettant au pays de se projeter au-delà des ambitions initialement fixées.
Par Ali T.
Au plan microéconomique, tout comme du point de vue macroéconomique, le premier mandat d’Abdelmadjid Tebboune marque une vraie différence. En cinq ans, l’appareil de production s’est remis à vrombir et les entreprises quêtaient de nouveaux relais de croissance au-delà des frontières, bénéficiant d’un tremplin réglementaire favorable. Les exportations hors hydrocarbures avoisinent les 10 milliards de dollars pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie poste-indépendante. Soutenues par un cap politique et économique clair, les entreprises algériennes n’ont jamais été aussi performantes sur les marchés internationaux et l’objectif de 15 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures est à portée de main. Il est même inscrit en caractère gras dans la liste des nouveaux engagements du Président Tebboune pour son second mandat. Sur le long terme, soit à l’horizon 2030, les ambitions sont à hauteur des transformations que connait l’économie nationale, puisque le montant est appelé à être doublé pour atteindre 29 milliards de dollars. De nombreuses réformes ont permis cette performance, dont le nouveau code de l’investissement qui projette les entreprises sur une stabilité juridique de long terme, l’institution d’une nouvelle approche en matière de gestion du foncier industriel, laquelle est confiée à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit visant à moderniser le secteur bancaire et financier…etc.
Ces choix stratégiques du Président auront été de gros chantiers, certes, mais qui étaient à la source directe d’une transformation de fond en comble d’une économie qui était, il y a quelques années, fortement dépendante de la bonne rentabilité d’un baril du Sahara Blend, et dont les exportations hors hydrocarbures ne dépassaient pas les 2 milliards de dollars. L’amélioration notable du climat d’investissement en Algérie a eu pour conséquences une hausse nette des projets d’investissement ; ceux-ci atteignant 9.000 projets, dont certains en cours de réalisation. Ces projets de très haute valeur ajoutée pour l’économie nationale contribueront, à coup sûr, à créer des richesses et des emplois et accroitre la part du secteur industriel dans PIB à hauteur de 12%.
Une dynamique tous azimuts
Pour ce qui est des start-ups, dont le Président de la République en a fait un choix de développement stratégique durant son premier mandat, leur nombre est passé de 200 à près de 8.000 entreprises, avec comme objectif d’atteindre 20.000 start-ups d’ici la fin de son second mandat. Les facilitations et les avantages accordés par l’Etat aux porteurs de projets a engendré un enthousiasme et un boom sans précédent avec en corollaire la naissance de centaines de solutions technologiques et la relocalisation de plusieurs pépites algériennes évoluant jadis sous d’autres cieux.
Autre point qui souligne le redémarrage réel de l’économie nationale durant le premier mandat du Président Tebboune : l’ouverture de plusieurs chantiers, tous secteurs confondus, outre les mégaprojets en cours de réalisation dans le secteur des mines et de la production de fer, de phosphate et de zinc à Gara Djebilet, Tébessa et à Béjaïa, ou encore les projets d’infrastructures, notamment la ligne ferroviaire qui reliera le nord du pays à l’extrême sud, en vue de booster la dynamique économique dans ces régions au service du développement de l’économie nationale. La dynamique est incontestable et touche tous les secteurs de l’équipement et de l’économie réelle. En un laps de temps de quelques années seulement, des avancées significatives ont été observées dans la production agricole, notamment dans les cultures stratégiques.
Le pays vise désormais à atteindre l’autosuffisance en blé dur d’ici 2027. Le secteur agricole n’a jamais été aussi attractif pour les investisseurs nationaux et étrangers, alors que les entreprises exportatrices sont de plus en plus nombreuses à placer les produits algériens sur les comptoirs internationaux. Pour le secteur des ressources en eau, la dynamique de l’investissement s’était traduite par le lancement de plusieurs chantiers dans le dessalement et la réception de cinq (5) grandes stations. Dans le secteur de l’habitat, la croissance était telle qu’il faille perpétuer l’énergie car créatrice d’emplois et de valeur ajoutée.
Le Président de la République, réélu pour un second mandat, s’est engagé, d’ailleurs, à réaliser deux (2) millions d’unités, toutes formules confondues, à porter l’aide à l’habitat rural à un (1) million DA et à régler définitivement le dossier des zones d’ombre. La croissance des secteurs hors hydrocarbures, combinée à une forte dynamique du secteur de l’énergie, ont fait que l’Algérie avait réalisé, durant le premier mandat, l’un des taux de croissance les plus élevés dans la région méditerranéenne, ce qui a été confirmé et salué par les instances internationales et régionales compétentes.
Consolidation des positions extérieures
Si le pouvoir d’achat, la diversification de l’économie et la relance de l’industrie et des mégaprojets miniers et d’équipement étaient au cœur du projet d’Abdelmadjid Tebboune pour son premier mandat, la macroéconomie n’a pas été en reste, puisque la diversification en question était censée aider à rétablir durablement les équilibres macroéconomiques, à travers l’augmentation de l’offre algérienne en produits et services et l’amélioration de la compétitivité du made in Algeria sur les marchés internationaux. En termes plus simples, la hausse en valeur, en volume et en qualité des exportations hors hydrocarbures devait contribuer à renforcer l’excédent de la balance commerciale et, plus globalement, celui de la balance des paiements. L’objectif étant de rétablir durablement l’équilibre extérieurs du pays, indépendamment de l’apport stratégique du secteur pétrolier et gazier. Toute une politique macroéconomique que le chef de l’Etat a réussi à réussi à conjuguer avec les nouvelles ambitions économiques du pays. Le retour aux situations d’excédents des comptes extérieurs a donné lieu à une importante hausse des réserves en devises, lesquelles ont atteint plus de 70 milliards de dollars, permettant à l’économie algérienne de se hisser à la troisième place en Afrique. En somme, la plupart des indicateurs économiques évaluant le précédent mandat présidentiel sont au vert. Pour son second mandat à la tête de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune place encore la barre très haut, puisqu’il réitère son engagement à porter le PIB à 400 milliards de dollars, ce qui permettra à l’économie algérienne, a-t-il dit, de compter parmi les économies des pays émergents. Il s’agit aussi de «construire une économie nationale forte hors hydrocarbures», a-t-il ajouté, lors d’un discours prononcé au Palais des nations après sa prestation de serment. Le second mandat s’annonce ainsi tout aussi challengeant, puisqu’il s’agit, à la fois, de consolider les réalisations et les acquis du premier mandat et de rehausser les ambitions au titre du second mandat.
A. T.