De « l’Algérie nouvelle » à « l’Algérie victoire » ? Une parfaite synergie se met en place pour lancer irréversiblement le train de développement de l’Algérie telle que promise par l’ex- nouveau président de la République, consacré, une deuxième fois d’affilée, par les urnes du scrutin du 7 septembre 2024.
Et si Abdelmadjid Tebboune avait esquissé la première configuration politique du pays, dès son investiture en 2019, il remet ça avec le néo concept de « l’Algérie victorieuse ». Dans la logique des choses quand on a la force de ses convictions profondes et celle de la persuasion, via des réalisations tous azimuts ; loin de la démagogie et de la langue de bois.
Par Nourdine B.
AApaisée, après la sentence finale du Conseil constitutionnel, la Présidentielle 2024, qui ne pouvait sourire, ipso facto, qu’au Président sortant crédité d’un bilan éloquent à bien des égards, ouvre réellement la voie à une nouvelle ère, pragmatique et innovante pour l’Algérie.
La vérité des chiffres
Au sortir de sa prestation de serment solennelle, le chef de l’État en a tracé le pourtour ; puisant dans les acquis du mandat écoulé et les projections pour un avenir proche. Une feuille de route aux grands axes surlignés sur sa portée politico- socio économique.
Une vision donc et des ambitions à en revendre. Tebboune ne s’en cache pas «Nous renouvelons notre engagement devant Allah, le peuple et l’histoire, en portant l’étendard de la génération des vaillants chouhada de l’Algérie sans jamais dévier de la voie», a- t- il rassuré ; ajoutant qu’il allait œuvrer, «en toute confiance et avec détermination», à relever, durant ce mandat naissant, le niveau des ambitions «pour améliorer davantage les performances économiques et continuer à encourager et à étendre le champ des investissements nationaux et étrangers», dira- t- il.
S’adossant au bilan probant de son premier mandat, le Président fera d’abord observer que les processus de développement économique et de promotion sociale avaient démarré dans l’Algérie nouvelle «malgré des circonstances exceptionnelles» dira-t-il, soulignant que les projets nationaux étaient désormais une réalité «permettant à notre pays de réaliser davantage de succès et d’accomplir d’autres réalisations dans divers domaines», a- t- il fait savoir.
Dans ce contexte, il n’a pas manqué de mettre en évidence les projets réalisés et les chantiers ouverts dans les domaines du logement, des infrastructures, de la santé, des transports, de la culture, des sports et de la promotion sociale, «notables dans les villes et villages du pays», a- t- il martelé.
Dans cette même veine, il mettra encore en lumière les mégaprojets en cours de réalisation dans le secteur des mines et de la production de fer, de phosphate et de zinc à Gara Djebilet, Tébessa et à Béjaïa, outre les projets d’infrastructures inscrits, notamment la ligne ferroviaire qui reliera le nord du pays à l’extrême sud, en vue de booster la dynamique économique dans ces régions au service du développement de l’économie nationale.
Tout comme il invoquera son bilan moral portant sur le défi a relever posé sur les cinq dernières années et consistant à «passer d’une Algérie abusée et épuisée par les dérives et en proie au désespoir, à la perte de confiance dans les symboles et les institutions de l’État et à la corruption et à la dilapidation des deniers publics vers une Algérie nouvelle où l’espoir renaît et où la confiance dans l’État et son autorité sont rétablies grâce aux paroles sincères suivies d’actes et à la concrétisation de nos 54 engagements devant le peuple» rappellera- t- il.
Le président de la République aura, ensuite, à s’appesantir sur sa nouvelle feuille de route, réitérant d’emblée son engagement à porter le PIB à 400 milliards USD ; chose qui devrait permettre à l’économie nationale de «compter parmi les économies des pays émergents».
Social, cap maintenu
Le chemin passe par maints impératifs, dont celui de construire une économie nationale hors hydrocarbures forte ; avec comme objectif d’atteindre les 15 milliards USD d’exportations hors hydrocarbure au titre du quinquennat qui commence et la nécessité de booster la production agricole qui, déjà, connait «des avancées significatives, notamment dans les cultures stratégiques», comme s’est félicité le Président ; le but étant de réduire les importations.
La voie du développement a imposé, également, à ce que soit surligné sur la feuille de route du chef de l’État, certains segments économiques de première importance.
A ce plan, Tebboune s’est laissé aller au jeu des chiffres. L’on en retiendra que les start up sont passés de 200 à près de 8.000 entreprises, de 2019 à 2024 et une projection de 20 000 à fin de mandat.
S’agissant du climat d’investissement, le programme du Président table sur une contribution du secteur industriel au PIB à hauteur de 12% ; cela sur la base des 9.000 projets d’investissement, dont certains en cours de réalisation, auront à créer richesses et emplois.
Le secteur, névralgique, des ressources en eau accapare aussi l’attention avec le lancement d’autres stations de dessalement qui viendront s’ajouter aux cinq grandes unités réceptionnées déjà ; ce alors que des projets d’interconnexion des barrages pour le transfert d’eau seront également inscrits dans la loi de finances de l’exercice 2025.
Connu pour être un grand adepte de la promotion sociale du citoyen, Abdelmadjid Tebboune entend maintenir le cap vers une protection accrue des larges couches de la population.
Ainsi, s’engage- t- il à réaliser 2 millions de logements, toutes formules confondues, faire augmenter l’aide à l’habitat rural à 1 million DA et à éradiquer définitivement les zones d’ombre.
Et pas seulement, puisque dans ce même contexte, il a tenu à réaffirmer son engagement à protéger le pouvoir d’achat du citoyen, via une batterie de mesures, dont la lutte contre l’inflation, la maîtrise des prix, notamment ceux des produits de base, l’augmentation des allocations et des salaires pour atteindre, avant la fin du mandat, un taux de 100%, ainsi que l’augmentation de la pension de retraite, en vue de permettre à cette catégorie de vivre dignement «en reconnaissance des services rendus à la patrie», a- t- il tenu à dire à titre d’hommage aux séniors.
Les jalons de la vraie démocratie
Sur un plan éminemment politique, Abdelmadjid Tebboune a également engrangé de gros dividendes dans sa volonté d’asseoir une vraie démocratie.
On l’a vu, d’une, quand il avait fait chorus avec ses deux rivaux en course pour la présidentielle pour charger l’ANIE, coupable d’une sortie de route hasardeuse ; de deux, en recevant ses deux alter égos de la campagne dans une ambiance conviviale et, de trois, en s’engageant à initier un dialogue national, à l’effet de baliser le chemin qu’empruntera l’Algérie en matière de consécration de la véritable démocratie, «non pas celle des slogans», a- t- il tenu à préciser.
Enfin, et dans la même veine, le président de la République prend sur lui de présenter le bilan de son premier mandat devant les deux chambres du Parlement avant fin 2024, ainsi que tous les détails relatifs au second mandat, confortant par là une « bonne tradition» déjà mise en œuvre.
N. B.