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Chaibi Azzedine, gérant de L’unité agroalimentaire d’Oued Athmenia : «Devenir un pôle incontournable dans la valorisation des cultures maraîchères»

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L’unité agroalimentaire d’Oued Athmenia, sous la direction de Chaibi Azzedine, s’est rapidement imposée dans le paysage concurrentiel de la Wilaya de Mila. Malgré les défis liés à l’installation des machines et à l’élaboration des recettes, l’entreprise a réussi à se positionner comme un leader grâce à une offre de qualité et une distribution efficace. Avec des ambitions fortes pour l’avenir, notamment en matière de recherche et développement, l’unité prévoit d’innover constamment pour répondre aux besoins du marché tout en valorisant les ressources agricoles locales.

Interview réalisée par Karima Mokrani 

Quelle est la position actuelle de votre unité de transformation de produits alimentaires et boissons dans le champ concurrentiel agroalimentaire de la Wilaya de Mila ?

Même en phase de démarrage, notre unité agroalimentaire à Oued Athmenia, Wilaya de Mila, a rapidement établi un vaste réseau de distribution couvrant les régions Est et Sud du pays. Notre stratégie repose sur une segmentation bien pensée de notre marché : nous servons une clientèle conventionnée, incluant des sociétés de catering, hôtels et centres touristiques, ainsi qu’une clientèle de gros composée de grossistes et distributeurs. En parallèle, nous assurons une distribution directe via notre propre flotte de camions, ce qui nous permet de garantir une réactivité et une présence continues sur le terrain.

Dans un environnement concurrentiel, notre approche pour pénétrer le marché repose sur la qualité irréprochable de nos produits, la fidélisation de nos clients grâce à une réponse rapide à leurs besoins, et un lien personnalisé qui nous distingue de la concurrence. En outre, nous avons segmenté notre offre pour répondre à différents segments du marché, ce qui nous permet de capter une large clientèle. Notre position actuelle est d’autant plus solide que nous sommes la seule entreprise de fabrication de jus dans toute la Wilaya de Mila, un atout qui nous confère un avantage compétitif significatif.

Quelles ont été les principales étapes que vous avez franchies pour atteindre cette phase opérationnelle de production quotidienne ?

Le chemin pour atteindre la phase opérationnelle a été semé d’embûches, mais chaque étape a été cruciale pour assurer notre succès. Tout a commencé par l’obtention de l’autorisation d’exploitation délivrée par la wilaya, une étape administrative indispensable. Ensuite, nous avons soigneusement sélectionné nos fournisseurs, en veillant à obtenir la meilleure qualité de machines au meilleur prix. Le montage des équipements a représenté un défi technique, que nous avons relevé sans recours à une assistance externe, ce qui a renforcé notre expertise interne.

La formation des cadres de l’entreprise a été une autre étape clé. Nous avons mis un point d’honneur à élaborer des recettes uniques qui répondent aux goûts des consommateurs tout en respectant les normes du secteur. Le partenariat avec la FINALEP a joué un rôle déterminant, nous permettant de diversifier notre gamme de production et de garantir la pérennité de l’entreprise.

Quels défis majeurs avez-vous rencontrés lors du lancement et du développement de cette unité, et comment les avez-vous surmontés ?

Le lancement de notre unité a été marqué par plusieurs défis majeurs. Le premier a été l’installation et la mise en marche de toutes nos machines, une tâche complexe que nous avons accomplie en nous appuyant uniquement sur des ressources locales. Ensuite, il a fallu élaborer des recettes originales qui plaisent aux consommateurs tout en respectant les exigences réglementaires. Ces recettes ont été soumises à des tests rigoureux avant d’être validées par les services du commerce.

Le défi ne s’est pas arrêté là. Nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux : devenir une marque nationale reconnue et conquérir des marchés à l’export. Étant situés dans une région à forte vocation agricole, nous aspirons à devenir un pôle incontournable dans la valorisation des cultures maraîchères locales, en tirant parti des efforts étatiques dans le domaine de l’irrigation.

Quelles sont vos ambitions et perspectives d’avenir pour cette unité de transformation, y compris en termes de développement et d’extension ?

Nos ambitions pour l’avenir sont vastes et reposent sur plusieurs axes stratégiques. D’abord, nous croyons fermement que l’investissement dans le capital humain est primordial. C’est pourquoi nous avons organisé des sessions de formation spécifiques pour nos cadres, qu’ils soient nouveaux diplômés ou expérimentés. Ces formations ont porté sur nos méthodes de travail, nos modes opératoires, et les standards internationaux en matière de production et de transformation agroalimentaire.

Nous avons également lancé des chantiers d’implantation des normes ISO 9001, ISO 22000, et HACCP, ce qui a permis non seulement de former notre personnel, mais aussi d’améliorer leur niveau technique, intellectuel et managérial. En termes de développement, notre entreprise est équipée de matériel de premier choix, ce qui nous permet d’envisager une adaptation permanente au marché. Nous avons mis en place une structure de recherche et développement avec un laboratoire de pointe, qui collaborera avec les universités spécialisées pour innover en matière de produits en phase avec les tendances du marché. Nous sommes convaincus que notre pérennité dépendra de notre capacité à innover constamment.

K. M.

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