Sans conteste, la rencontre tenue le jeudi 16 novembre écoulé, entre le président de la République et les opérateurs économiques nationaux semble marquer un tournant crucial pour le décollage de l’économie algérienne. Voire l’accès au graal, à en croire, tout aussi bien, le patron du CREA, que le chef de l’État himself.
Et si pour Kamel Moula l’exploitation, à fond, des ressources naturelles et des énergies humaines innovantes du pays, devrait en faire un leader, économiquement fort et uni socialement, le Président Tebboune a abondé dans le même sens mais en saupoudrant son discours de strates de réalisme, usant parfois de tonalité tantôt péremptoire, tantôt terre à terre.
Mais les deux styles véhiculaient une convergence de vues évidentes, in fine.
Il reste que ce conclave a été marqué aussi par une posture offensive du Président qui a tenu à faire des rappels politiques, loin d’être anodins ; à une année seulement de la prochaine élection présidentielle.
Pour les amnésiques, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué d’en rafraichir les mémoires, en rappelant le « bord du gouffre dans tous les domaines »
Des messages subliminaux à ses contempteurs enveloppés dans une détermination ferme et des mises en garde à peine voilées.
Le Président dans ses pleins droits ? Difficile à contredire quand on se remémore les temps de paralysie quasi totale de l’économie nationale causée par la pandémie du Coronavirus, aggravée par sa maladie pour les mêmes raisons.
Surtout le tohu- bohu ambiant, à l’aune de son investiture, impliquant fuites de capitaux, surfacturation et la gabegie de l’import- import.
Pour les amnésiques, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué d’en rafraichir les mémoires, en rappelant le « bord du gouffre dans tous les domaines », illustré par une squelettique cagnotte de 40 milliards de dollars de réserves de changes et une boulimie de l’import plafonnant à 60 milliards de dollars.
Pourquoi, alors, bouder son plaisir quant le départ s’effectuait d’une situation crucialement hypothétique, pour flirter aujourd’hui, avec un décollage économique promis à la vitesse grand V ?
Cela d’autant qu’après 3 ans de défis ardus relevés, l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de développement où se trouvent pleinement valorisées la compétence, l’initiative et la créativité dans tous les domaines.
En définitive, que Tebboune se gargarise d’autant de succès en si peu de temps, pourrait tout juste incommoder quelques vierges effarouchées.
Par Hacène Nait Amara