Le Président de la République l’avait portée, dès le départ, comme une vision qu’il a très vite traduite en politique opérationnelle à travers tout un département ministériel qui lui est dédié. Elle, c’est l’idée-force que la startup recèle un tel potentiel économique créatif et d’innovation qu’elle est en mesure, pour peu qu’elle y soit solidement arrimée, de porter toute l’économie nationale vers une nouvelle ère de modernité et de progrès. Que de chemin déjà parcouru en si peu de temps.
D’abord en termes de perception. N’est-il pas vrai que nous sommes partis d’un concept à peine compréhensible pour les multitudes pour arriver à une entité concrète, vivante et dynamique, ancrée économiquement et socialement ?
Ensuite en termes de mobilisation. N’est-il pas vrai qu’il y a, pour les millions de jeunes de notre pays, un avant-les startups et un après-les startups ? Un avant où la jeunesse n’entreprenait pas ou très peu et où l’initiative économique et entrepreneuriale était perçue comme une aventure à l’issue très incertaine et, de toutes les façons, vouée au naufrage.
Et un après où ce sont essentiellement les jeunes qui entreprennent en portant des ambitions inconcevables auparavant, forts d’un univers taillé pour eux et d’un accompagnement conséquent des pouvoirs publics qui les forme, les informe et les responsabilise.
En plus des organismes et institutions directement dédiés telles Algeria Venture et Algerian Startup Fund – ASF, l’environnement institutionnel qui se met au chevet des startups est celui-là même qui est au service de l’économie nationale dans son ensemble, impliqué, mobilisé, concerné et continuellement interpellé pour demeurer disponible et actif au service non pas des seules startups, mais de la probabilité de leur émergence comme modèle économique réussi en mesure de constituer une des alternatives économiques futures.
Aujourd’hui, les startups, bien que non encore accomplie dans leur devenir économique et social, ont pignon-sur-rue au sein d’un environnement qui les intègre volontiers, alors que la dynamique est déjà en acte avec des startups innovantes qui investissent tous les secteurs, de la pêche à l’industrie, en passant par le tourisme et l’agriculture, et jusques y compris le pharmaceutique et la biotechnologie.
Aujourd’hui aussi, tous jouent le jeu de cette dynamique en œuvre. Opérateurs publics et privés, acteurs associatifs et politiques, membres actifs de la société civile et représentants des médias. Cela pour avoir compris que la startup, parce qu’elle arrive à donner de l’espoir à notre jeunesse et à susciter son génie et sa force créative, était véritablement la dynamo de l’innovation dont notre pays a besoin pour vivifier son économie et s’approprier sa propre modernité.
Par Hacène Nait Amara