Pas à pas, l’Algérie s’évertue à concrétiser l’un des points essentiels du programme économique du président de la République, consistant en l’impérieuse alternative de piocher en dehors des ressources pétrolières du pays. Fallait- il pour cela défricher le terrain, suivant une stratégie à deux phases, complémentaire l’une à l’autre.
D’un côté, tabler sur le label algérien en encourageant le producteur national à l’accompagnement duquel l’État consent de gros efforts, dans l’optique d’un professionnalisme optimal ; condition sine qua non pour prétendre à l’export, et, d’un autre côté, trouver les débouchés les plus judicieux pour les produits commerciaux.
Dans ce contexte, le Président Tebboune a eu, à maintes occasions, à réitérer l’option de l’Afrique du fait de la proximité de ses pays, de frontières terrestres avec bon nombre d’entre eux et de voies de communications sur lesquels l’Algérie a beaucoup investi. Enfin, il serait de bon ton de dire aussi que le choix de l’Afrique inclut également une certaine dose de patriotisme panafricain.
Partant, les échanges commerciaux avec des pays frontaliers, tels la Mauritanie, le Mali, le Niger, voire le Sénégal s’inscrivent en droite ligne dans les nouveaux paradigmes du commerce national, tels que tracés par le Président de la République et tendent de plus en plus à conforter sa vision sur ce plan. Plus que tout, ce sont les échanges avec la Mauritanie qui focalisent présentement l’attention. Devenus une tradition bénie des deux côtés, les autorités des deux pays ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, multipliant ainsi les initiatives dans ce sens.
En ce début- février, la foire de la production algérienne bat son plein à Nouakchott, à laquelle ont pris part pas moins de 166 entreprises algériennes publiques et privées. Elle a été agrémentée par la tenue, samedi 6 du mois en cours du forum d’affaires algéromauritanien.
Chapeautant l’exposition, le ministre du commerce se frotte les mains, indiquant que 7 accords, dans différentes filières, ont été signés pour un pactole estimé à des millions de dollars US.
Relevant que si dans le passé les échanges entre les deux pays se limitaient aux produits alimentaires, Kamel Rezig a mis en avant que cette fois- ci, les accords ont porté également sur différentes filières tels que «le ciment, les batteries, fenêtres et les portes», a-t-il précisé. Soulignant que le succès de telles transactions résidait dans la tenue même de cette foire où «la force de l’économie nationale a été présentée aux frères mauritaniens », dira- t- il.
Par Hacène Nait Amara