L’ambassadeur de la Norvège ne Algérien explique, dans cette interview, que les investissements dans l’efficacité énergétique nécessitent une bonne gestion, une administration efficiente et une volonté de la communauté.
Propos recueillis par Hacène Nait Amara
Peut-on connaitre le nombre d’entreprises norvégiennes présentes en Algérie et les secteurs d’activités dans lesquels elles opèrent ?
Nous avons le privilège de compter parmi nous de nombreuses grandes entreprises norvégiennes présentes en Algérie depuis plusieurs années. L’on peut citer le groupe « Jotune » d’origine norvégienne, présent dans plus d’une soixantaine de pays et opère sur quatre segments à savoir la peinture pour bâtiments, revêtement de protection (anticorrosion et protection des structures métalliques), peinture en poudre et peintures marines. Cette société active en Algérie depuis une dizaine d’années. Elle compte ouvrir sa propre usine de production dans un avenir proche. De la liste, l’on peut citer aussi Equinor, une compagnie norvégienne présente en Algérie depuis 2004. Elle est partenaire avec Sonatrach et BP (British Petroleum) sur les gisements en exploitation d’In Salah et In Amenas au sud de l’Algérie. Equinor est également partenaire de Sonatrach sur le périmètre d’exploration de Timissit. Présent depuis près de 20 ans en Algérie, cette entreprise cherche toujours des opérateurs avec qui elle compte concrétiser des partenariats localement. Wilhelmsen est également active dans les ports d’Algérie et y assure des services au profit de la flotte.
C’est aussi votre rôle en tant qu’ambassade de convaincre les opérateurs norvégiens à choisir la destination Algérie pour le montage de leurs investissements ?
Oui, en effet, notre ambassade est là pour créer toutes les conditions idoines et les facilitations requises afin que d’autres entreprises norvégiennes puissent venir en Algérie et monter des projets de partenariat.
Les pays nordiques dont La Norvège, en l’occurrence, ont cette culture liée à la protection de l’environnement, de l’économie verte. Comment La Norvège pourrait-elle partager cette expérience avec l’Algérie et que pourrait-elle proposer pour l’accompagner dans ce processus ?
Il faut dire que chaque pays a ses spécificités. Nos traditions sont différentes les unes des autres, certes, mais nous avons ensemble le même rapport à la nature. Nous aimons tous profiter des bienfaits des ballades pour se ressourcer. La nature mérite toute notre attention. Je pense qu’on doit surtout écouter la jeunesse et comprendre ses besoins, sa conception des choses et avoir son avis tout simplement à propos de toutes ces questions et le développement de tous ces aspects dans leur pays
L’Algérie s’est lancée plusieurs défis qu’elle compte relever. L’on peut citer l’exemple de gestion et de recyclage de déchets, une opération qui commence à avoir des résultats acceptables notamment le nombre de postes d’emploi créés. L’expérience norvégienne dans ce domaine serait-elle adaptable en Algérie ?
Ce que je sais à ce propos, c’est que le déchet demeure une valeur sure mais qui est située dans le mauvais endroit. Il faut de ce fait le récupérer, le recycler et le transformer afin de fabriquer d’autres produits. Ça peut être des produits de l’énergie tels que la biomasse, le biogaz… Oslo, la capitale norvégienne est désormais une ville à zéro déchet car tout est recyclé par les grosses structures qui recréent de l’énergie à partir des déchets. Certains projets dans ce créneau nécessitent de gros investissements. D’autres en revanche, peuvent être réalisés à petite échelle.
B. K.