Le Sommet arabe d’Alger a été une réussite à tous points de vue et fera date dans les annales des sommets de la Ligue arabe, ont soutenu, vendredi 4 novembre écoulé, soit deux jours après la fin des travaux de ce sommet, des analystes et experts en géopolitique, soulignant que «ce rendez-vous a confirmé une nouvelle fois le rôle pivot de l’Algérie sur l’échiquier régional, africain et international».
Par B. Titem
Dans une déclaration à l’APS, le professeur et expert en géopolitique, M’hand Berkouk, a indiqué que le Sommet arabe d’Alger a été une réussite du point de vue logistique, représentation, couverture médiatique et conclusions».
«Du point de vue logistique, le Sommet d’Alger est le premier sommet sans papier, du point de vue représentation, le sommet d’Alger a vu la présence des 21 Etats représentés par 17 chefs d’Etat et de gouvernement (3e sommet le plus représentatif dans les annales des sommets arabes). En termes de couverture médiatique, ce sommet a vu non seulement une présence remarquable des médias, mais aussi une qualité exceptionnelle des débats et des analyses le long de ce rendez-vous», a-t-il expliqué. Pour ce qui est des conclusions, l’histoire retiendra, fait remarquer l’analyste international, que le Sommet arabe d’Alger a été «constructif et exhaustif».
«Outre une déclaration finale consensuelle, le Sommet arabe d’Alger a ausculté tous les points les plus névralgiques en matière de sécurité collective», a-t-il affirmé.
« Le Sommet a, en effet, examiné en long et en large la cause palestinienne, les conflits en cours en Libye, en Syrie, au Yémen et les conflits latents et les fragilités de certains Etats, à l’instar du Liban, du Soudan et de la Somalie, ainsi que les relations entre les pays arabes et les pays africains», a-t-il noté.
Selon M. Berkouk, le Sommet d’Alger a été également «novateur en ce sens qu’il a abordé pour la première fois certaines thématiques, à l’image de la sécurité collective, la sécurité alimentaire, la sécurité hydrique, la sécurité énergétique et les questions liées aux changements climatiques et la nécessité de trouver des solutions arabes aux problèmes arabes», a-t-il précisé, mettant l’accent sur la proposition de l’Algérie visant «la mise en place d’un mécanisme de prévention des crises et de leurs résolutions».
Affirmant que le Sommet arabe d’Alger n’a fait en réalité que confirmer le rôle pivot de l’Algérie sur l’échiquier régional, africain, arabe, euro-méditerranéen et international, le professeur en relations internationales, a souligné que «le succès de ce sommet doit beaucoup au président de la République M. Abdelmadjid Tebboune qui n’a eu de cesse d’accorder une importance capitale aux questions arabes depuis son élection en 2019». Il a rappelé, à ce sujet, que «la première visite du président de la République à l’étranger a été consacrée à la question libyenne lors de la Conférence internationale de Berlin sur la paix en Libye», notant que «sur ses visites à l’étranger 5 ont eu pour destinations des pays arabes». «Outre ces visites, le président de la République a toujours axé ses interventions lors des rendez-vous internationaux sur l’urgence de résoudre les conflits au niveau arabe et africain», a-t-il noté.
De son côté, l’expert en géopolitique, Arslan Chikhaoui, a affirmé que le Sommet arabe d’Alger a été un franc succès en ce sens qu’il a permis notamment l’unification des rangs arabes qui était, rappelle-t-il, «l’objectif principal de ce 31 Sommet».
«La réconciliation interarabe est un préalable pour le monde arabe de pouvoir s’affirmer et de s’imposer sur la scène internationale marquée de nouveau par le retour de la multipolarité», a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS. Soulignant que les prémices du Sommet d’Alger étaient palpables bien avant sa tenue, compte tenue notamment de la réussite de la réunion de l’unification des factions palestiniennes, une question centrale pour le monde arabe et facteur de stabilité dans la région, tenue au mois d’octobre dernier à Alger.
M. Chikhaoui a indiqué, en outre, que «le Sommet d’Alger s’est distingué particulièrement par la Déclaration d’Alger qui se veut une véritable feuille de route pour l’action arabe».
«La mise en place d’un Comité de suivi et de mise en œuvre des conclusions du Sommet, ainsi que la nécessité d’impliquer la société civile arabe dans la recherche des solutions sont les décisions phares de ce sommet», a-t-il affirmé.Commentant, en outre, le discours du président de la République, l’expert en géopolitique a indiqué qu’il «était mobilisateur, rassembleur et exhaustif».
B. T.