Pierre angulaire de l’édifice institutionnel du pays, le Conseil Supérieur de la Jeunesse (CSJ) a été solennellement installé, mi-juin écoulé, par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le fait constitue l’ultime retouche du Président à son agenda politique, tel que décliné dans son programme électoral en 2019 et ses engagements y consignés, pris devant le peuple.
Il vient concrétiser une vision de l’approche du capital- jeunesse, en harmonie avec celle de la Nouvelle Algérie. Pour le Chef de l’Etat, il s’agit là d’ «un point de départ pour les jeunes pour adhérer à la nouvelle dynamique que connait le pays», c’est-à-dire à rompre avec les pratiques néfastes du passé.
Par Azzouz K.
Présidant la cérémonie d’installation des membres du CSJ, Abdelmadjid Tebboune n’ pas manqué de faire une rétrospective à caractère pédagogique, expliquant que l’installation de cette instance constituait « la dernière étape du processus que nous avons entamé ensemble pour honorer les engagements pris devant le peuple », dira-t-il.
Et de rappeler que ce processus avait été amorcé «par une révision profonde de la Constitution en novembre 2020, en passant par des élections législatives, puis locales, ayant permis la mise en place d’une Assemblée populaire nationale (APN) et l’élection de nouvelles assemblées populaires communales et de wilaya (APC, APW), avec une nouvelle logique électorale d’une régularité irréprochable, loin de l’argent sale».
Il évoquera dans la même veine l’installation des autres institutions et instances constitutionnelles, à leur tête la Cour constitutionnelle et l’Observatoire national de la société civile, relevant la consécration d’un « changement profond » a- t- il affirmé.
Le premier magistrat du pays insistera sur l’impératif pour toutes les institutions ainsi mises en place de veiller à se démarquer des pratiques ayant entravé leur fonctionnement par le passé et entaché leur crédibilité, « mais aussi de celles ayant semé doute et suspicion auprès des citoyens, du fait des dérapages qui avaient déstabilisé la confiance entre les institutions nationales et terni l’image de l’Etat en général », enjoindra le Président.
A ses yeux, cette nouvelle dynamique devrait nécessairement contribuer à élaborer et suivre le plan national de jeunesse et les politiques publiques qui y sont liés et placer l’adhésion des jeunes à la vie politique en tête de ses priorités « en cette période où nous avons ouvert les portes aux jeunes pour occuper des postes de responsabilité dans les institutions et instances élues» fera- t- il observer.
In fine, le président de la République conclura par un message d’encouragement et d’incitation clair et sans ambages, à l’adresse de cette frange qui constitue un gage réel pour l’avenir.
«Toutes les mesures incitatives sont là pour encourager les jeunes ambitieux qui désirent accéder au monde des affaires et de l’entrepreneuriat, car cela émane de la conviction en leurs hautes capacités et compétences, leurs acquis culturels ainsi que leur réussite dans les nouvelles technologies et leur conscience et patriotisme», a-t-il asséné.
Message capté ? A tout le moins le CSJ, de par son statut privilégié d’organe consultatif, placé sous la tutelle de la Présidence de la République sera dans son rôle de récipiendaire des propositions et préoccupations de la jeunesse en même temps qu’un puissant catalyseur pour son implication dans la prise de décision, désormais.
La promotion par les idées fructifères, le labeur noble et le goût de la sueur. Il est déjà loin le temps de l’assistanat béat des micro- crédits magnanimes qui poussait à la déliquescence sociétale !
A. K.