Après avoir participé à la 33e conférence du GAIF, laquelle s’est déroulée à Oran entre du 05 au 08 juin dernier, Abdelhakim HADJOU, Directeur Général de Trust Assurance, analyse pour nous le déroulement et les recommandations de cette rencontre. Il nous parle également de la progression de sa compagnie qui n’a cessé de réaliser une croissance à deux chiffres depuis maintenant cinq années, mais aussi des perspectives du marché des assurances algérien dans un contexte de reprise de la croissance.
Entretien réalisé par Hacène Nait Amara
Trust, à l’instar des autres compagnies d’assurance, a pris part à la 33ème conférence du GAIF qui s’est tenue à Oran, quelle est votre appréciation sur l’organisation de cet évènement ?
Cet évènement s’est bien déroulé, en témoignent les avis de l’ensemble des acteurs du marché et les invités internationaux à cette rencontre. Il y a eu une présence massive des acteurs du secteur aussi bien locaux qu’étrangers. Les conférences et les b2b se sont également bien déroulées.
Justement, vous avez assisté aux conférences et débats ayant eu lieu tout au long de cet évènement, ont été axés sur la conjoncture post-pandémique et les défis auxquels sont confrontés les assureurs. Quelle lecture pouvez-vous en faire ?
Les thèmes choisis pour cette rencontre correspondent parfaitement à l’actualité du secteur de l’assurance et de la réassurance dans le monde. Nous avons abordé, entre autres, les perspectives de croissance des marchés et les défis de la digitalisation et de la numérisation, un challenge pour toutes les compagnies d’assurance qui se ruent vers la modernisation de leurs systèmes de gestion et la digitalisation des prestations et ce, dans le but de satisfaire un client de plus en plus exigeant ainsi que pour pérenniser les systèmes de gestion et assurer une croissance durable. Par ailleurs, cette rencontre nous a permis également d’échanger avec d’autres acteurs du marché. Il s’agissait d’un échange d’expérience et d’un frottement tous les acteurs du marché arabe et mondial.
C’est une rencontre qui a donné lieu également a plusieurs rencontres b2b, celles-ci ont-elles été bénéfiques pour Trust Assurance ?
Ces rencontres interviennent après une crise sanitaire qui a séparé le monde de l’assurance et de la réassurance. La rencontre d’Oran était comme un nouveau souffle aux relations professionnelles. L’avènement nous a permis, pour nous à notre compagnie Trust Algeria Assurances & Réassurance, de renouer le contact avec nos réassureurs et nos partenaires, mais aussi d’exposer la réussite de notre compagnie durant ces dernières années où elle a réalisé des sursauts qualitatifs aussi bien en prestations qu’en systèmes de gestion et le développement du réseau. Nous avons pu réaliser des taux de croissance à deux chiffres durant ces cinq dernières années, y compris pendant la crise sanitaire. Grâce à ces résultats, Trust Algeria Assurances & Réassurance a pu se hisser en classement dans le marché des assurances en Algérie. Ces rencontres bilatérales ont été aussi l’occasion pour nous de montrer nos capacités à drainer des partenaires puissants dans la réassurance, nécessaires au développement de nos affaires et de la qualité de nos prestations notamment à l’adresse des entreprises.
Quelle est la stratégie que vous avez adoptée pour permettre à Trust Algeria Assurances & Réassurance de réaliser ces résultats que vous venez de présenter ?
Notre stratégie repose surtout sur notre marque, laquelle repose à son tour sur le concept confiance qui est un principe sacré pour nous. Toute l’activité de la compagnie est axée sur ce label. C’est, d’abord, une manière d’inculquer chez nos collaborateurs cette valeur et travailler tous ensemble en toute confiance et, ensuite, consolider le réseau et le système de management afin de consacrer ce principe et cette valeur auprès de nos clients. La confiance est une base primordiale sur laquelle est érigée la compagnie Trust Algeria Assurances & Réassurance dans sa relation management/Bailleurs de fonds.
Ainsi cette valeur « Confiance » on la retrouve entre toutes les parties prenantes clients, partenaires et bailleurs de fonds. Nous avons par-dessus tous travaillé énormément sur les systèmes de gouvernance et le développement des systèmes de gestion pour assurer une maléique efficience et transparence dans notre gestion ce qui consolide renforce la vertu notamment envers les clients qui représente la vraie richesse de l’entreprise. Nous sommes autour de 90% de réalisation de notre plateforme digitale. Le troisième axe de cette stratégie s’articule autour de la réputation que nous avons bâtie ces dernières années comme assureur qui donne de l’importance au client et qui a mis une gamme de produit totalement adaptée à leurs besoins et surtout qui sait régler les sinistres, un axe stratégique pour la compagnie et l’essence même et noyau de notre métier. In fine, Trust Algeria Assurances & Réassurance veut être au fur et à mesure la compagnie préférée des Algériens.
La rencontre du GAIF à Oran a été sanctionnée par une série de recommandations, celles-ci répondent-elles aux défis qui se posent à vous en tant qu’assureurs et réassureurs ?
La 33ème conférence d’Oran a recommandé d’intensifier et de renforcer les relations entre les différents acteurs du marché. L’accent a été mis également sur un besoin permanent à renforcer les programmes de formation et l’amélioration de l’expertise des cadres, notamment dans le domaine de la vente, de la digitalisation et de la créativité. Ces paramètres constituent le socle de développement de notre marché. Il est question aussi de prendre en charge les risques en utilisant les techniques actuarielles, et la modernisation des processus de gestion des risques. Ce sont, en somme, des recommandations très pertinentes censées permettre aux acteurs de satisfaire le client. Je pense également que les gouvernements tireront profit de la bonne santé du secteur des assurances, car il s’agit de la protection du patrimoine des entreprises, de la sécurité de l’être humain, mais surtout et d’un outil de captage de l’épargne au profit de l’économie. Les autorités travaillent d’arrache pied pour permettre au secteur de se développer davantage et jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie.
2022 sera-t-il une année de relance après les deux années de choc pandémique ?
Nous avons déjà pu renouer avec une certaine stabilité dès 2021. Il faut reconnaitre aussi que lorsque notre marché réalisait des taux de croissance de 5 à 6%, les marchés voisins étaient à seulement à 1, 2 et 3%. En Algérie, non seulement la croissance est stable, mais aussi le potentiel et les marges de progression sont également importantes. Il y a des niches à explorer afin de pouvoir réaliser des taux de croissance plus importants. Il est vrai que la crise sanitaire a ralenti l’activité du secteur, mais elle a été également d’un grand enseignement pour les compagnies d’assurance qui ont pu mettre en place des plans de continuité de l’activité pendant la crise. Le choc pandémique nous a permis de tester également le degré de résilience de nos systèmes de gestion. Effectivement, 2022 sera une année d’une bonne reprise. L’objectif est de faire une croissance à deux chiffres. C’est l’objectif de notre compagnie aussi. Tout comme celui de continuer à grimper dans le positionnement de la Trust sur l’échelle du marché.
L’Algérie prend la Président du GAIF pour les prochaines années, quel est votre sentiment ?
Il s’agit d’un grand évènement pour l’Algérie. L’organisation de la 33ème conférence du GAIF s’est terminée ainsi par une belle consécration qui consiste à attribuer les clés de la présidence du GAIF à l’Algérie. Nous sommes très contents que l’Algérie préside le GAIF par la personne de notre Président de l’UAR Mr Youcef BENMICIA. Trust Algeria Assurances & Réassurance s’engage à être aux cotés de notre président et lui souhaite de belles réalisations qui permettront d’honorer l’Algérie et le secteur des assurances.
B. T.