Promouvoir le système de l’Enseignement supérieur en vue de former un capital humain et intellectuel en mesure de conduire la locomotive du changement vers le nouveau modèle économique constitue un des engagements du Président de la République.
Par H. Nait Amara
ans ce sens, le gouvernement s’emploie à l’activation de l’ensemble des dispositifs permettant la transformation des résultats de recherche vers le secteur socio-économique, notamment à travers la relance des centres d’innovation et de transfert de technologie, en sus de la promotion de l’activité de création de filières au niveau des établissements universitaires et de recherche en vue de permettre de mettre le produit et l’expérience scientifique à la disposition du secteur socio-économique.
D’où le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST) récemment mis sur pied. Une structure dont l’installation il y a quelques jours, s’inscrit dans le cadre de la «mise en œuvre de ces engagements, dans ce sens où le conseil, étant un organe consultatif, œuvre en coordination avec tous les acteurs en la matière en vue de développer la recherche nationale en termes de créativité technologique et scientifique», souligne le Premier ministre.
Ainsi, comme l’a soutenu Aïmène Benabderrahmane qui intervenait à la cérémonie d’installation du CNRST le 26 mars écoulé au CIC d’Alger, ce conseil propose des «mesures susceptibles de développer les capacités nationales en matière de recherche et de développement et à l’évaluation de l’efficacité nationale pour valoriser les résultats de la recherche en faveur de l’économie nationale dans le cadre du développement durable». Pour lui, la responsabilité d’assurer une dynamique propice au développement technologique et à l’innovation «ne relève pas d’un certain secteur, mais d’une responsabilité collective dans le cadre d’une approche globale basée sur une vision prospective aux contours clairs».
Il s’agit, a encore ajouté le Premier ministre, de réaliser, à travers ce conseil, «un élan en matière de recherche et d’innovation, d’autant que tous les fondements nécessaires sont disponibles afin de concrétiser ce saut et de réaliser le développement national socio-économique».
Aussi, Benabderrahmane a fait part de 124 projets de recherche validés, dans une première étape, parmi les recherches répondant aux exigences des projets qui constituent des priorités dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la sécurité énergétique et de la santé du citoyen. Des projets qui seront suivis de 150 autres recherches scientifiques dans les mêmes domaines vitaux qui «concrétisent la sécurité nationale dans sa conception générale», a-t-il souligné.
Et d’annoncer la poursuite du soutien des spécialités techniques et des sciences exactes, après la concrétisation de la création des deux écoles supérieures en mathématiques et en intelligence artificielle. Ceci non sans le souci «d’accroître l’intérêt pour les startup, accompagner les porteurs d’idées, de projets innovants et de solutions intelligentes et à promouvoir l’entrepreneuriat, notamment en milieu universitaire, initier des mesures incitatives à l’instar de la simplification des procédures d’enregistrement des brevets d’invention, alléger le coût de dépôt et d’enregistrement et consolider leur protection».
Le Premier ministre a également souligné l’impératif d’améliorer le classement de nos universités et institutions de recherche, dans le cadre d’une action étudiée et d’une vision claire et dans les classements internationaux sérieux, basés sur l’évaluation des résultats effectifs de la production scientifique et technologique ainsi que sur l’impact sur l’économie et la société, loin des classements conjoncturels et fictifs qui se réfèrent uniquement à la visibilité électronique des universités et des centres de recherche. Et d’avouer, dans la foulée, qu’en dépit des résultats réalisés par la recherche scientifique et malgré les grands investissements consentis par l’Etat en la matière, les résultats demeurent en deçà de nos attentes, à savoir un véritable transfert de la connaissance et une consolidation des résultats de la recherche dans le secteur économique et la société, en général». La recherche scientifique est l’un des «piliers qui aident l’Etat à passer d’un modèle économique basé sur la rente pétrolière vers un modèle basé sur la connaissance et l’innovation et tirant parti des compétences scientifiques de haut niveau diplômés de l’université algérienne et qui ont fait leurs preuves dans les universités les plus prestigieuses au niveau international», a-t-il dit. n
H. N. A.