Au moment où dans l’ancienne puissance coloniale, les fractions politiques d’extrême- droite s’essayaient à un révisionnisme fat du 19 mars 1960 qui avait consacré la victoire du peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance, en Algérie, l’évènement historique a été célébré dans la sérénité de l’âme, l’hommage aux innombrables martyrs et l’esprit tourné vers un avenir constructif qui puisera toujours ses fondements dans une résistance fixée pour la postérité et des sacrifices qui ont ébranlé l’Humanité.
Cette célébration intervient à un moment où le monde subit des bouleversements tous azimuts qui appellent, pour passer leur épreuve sans trop de casse, résilience, unité des rangs et des référents historiques authentiques. Soit des paramètres qui avaient fait le lit, hier, de la glorieuse lutte armée de l’Algérie et, subséquemment, cette fête de la victoire, justement.
L’occasion pour le président de la République, de faire vendredi 18 mars, un discours didactique, rappelant des fondamentaux dont l’observance devraient consolider les socles sur lesquels l’Algérie de demain se construit, à l’abri des séismes qui menacent, désormais, la planète au double plan géopolitique et géostratégique.
«Conscient des mutations profondes sur les plans régional et international, l’Etat œuvre en toute sécurité, à préserver la place et la position de l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des perturbations et des bouleversements et dans un monde qui ne sera plus régi à l’avenir par les mêmes règles qui ont commandé, des décennies durant, les relations internationales, ni par les mêmes équilibres politiques et économiques mondiaux», explique le Président, dans son message à la nation.
Il poursuivra, s’agissant de bâtir «une Algérie prospère», mettant l’accent sur l’impératif de «réhabiliter la valeur de l’effort et du travail, de veiller au renforcement de notre sécurité nationale dans toutes ses dimensions face à tout imprévu ou urgence», a- t- il doctement instruit.
Un objectif qui requiert, à ses yeux, la préservation de l’unité des rangs, au sein de la patrie et la conjugaison des efforts ainsi que le sens du devoir national.
Sur l’événement historique en soi, Abdelmadjid Tebboune a eu à sanctifier la célébration d’une journée nationale historique «consacrée par les sacrifices du peuple algérien et de nos innombrables valeureux martyrs en tant que symbole de la victoire et de la libération du joug colonial abject», dira-t-il.
Rappelant que l’annonce du cessez-le-feu après les négociations d’Evian, a été «une victoire et avait sonné le glas de l’injustice et de la barbarie de l’agresseur», le Président trace au marqueur une halte historique sans laquelle «le parcours glorieux de la nation n’aurait pas eu autant d’écho à travers le monde», a- t- il affirmé.
Et d’enchaîner, estimant que la fidélité au message aux Chouhada, l’amour de la patrie et la volonté de construire et de développer le pays restaient autant de valeurs que cette journée historique véhiculait et constituaient «une source d’inspiration pour les générations d’aujourd’hui et celles à venir».
Abordant, enfin la délicate question mémorielle, et évoquant une guerre qui aura consigné «une destruction massive violente, qui témoigne des crimes odieux du colonialisme et qui ne sauraient tomber dans l’oubli ni s’éteindre par la prescription», rappelle- t- il, le chef de l’Etat a plaidé avec sérénité pour «un traitement responsable, intègre et impartial du dossier de la Mémoire et de l’Histoire, dans un climat de franchise et de confiance, est incontournable» a- t-il soutenu.
«A cet égard, je souligne encore une fois que cette question demeurera au centre de nos préoccupations .Nous poursuivrons sans relâche et sans compromis le parachèvement de nos démarches, en insistant sur le droit de notre pays à récupérer les archives, à connaitre le sort des disparus durant la Glorieuse guerre de libération et à indemniser les victimes des essais nucléaires et autres questions liées à ce dossier, par fidélité au message de nos valeureux Chouhada», a conclu le Président.
A.K.