Gérer un réseau d’électricité d’un linéaire de plus de 31 600 km pour une puissance totale de 64 863 MVA et de surcroit sur un territoire d’un pays continent comme l’Algérie n’est pas une sinécure. Le GRTE a cette tâche de veiller à la bonne gestion de ce réseau pour garantir le transport de l’électricité à partir du site de sa production jusqu’au distributeur, et ce, dans des meilleurs conditions. Dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder au magazine Indjazat, Nabil Yousfi, P-dg du GRTE, explique en détails les missions assignées à la filiale du groupe Sonelgaz qu’il dirige, tout en énumérant les projets qu’il compte réaliser à cours et moyens termes mais également le savoir-faire de ses équipes qui opèrent des interventions pointues sur les postes blindés de type GIS pour la réparation des équipements Haute Tension. Il a souligné le rôle que compte jouer le GRTE dans la politique du développement des énergies renouvelables, tout en se réjouissant de l’introduction de nouvelles compétences qui a permis, au-delà du gain en argent, au GRTE d’avoir une indépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers. Toutefois, Nabil Yousfi a regretté les oppositions au passage des lignés et leur agression par le citoyen qui causent un énorme préjudice à son entreprise.
Entretien réalisé par Hacène Nait Amara
Le GRTE est un maillon dans le système électrique qui relie la production au distributeur. Concrètement, en quoi consiste le travail de cette structure ?
Le GRTE est un maillon dans le système électrique qui relie les producteurs au distributeur, nous assurons donc le transit de l’énergie produite de son lieu de production vers son lieu de distribution. Cela se fait dans le respect des dispositions de la loi N°02-01 du 05 février 2002, relative à l’électricité et la distribution du gaz par canalisation, qui a défini, pour chaque opérateur, ses missions et ses responsabilités. Le GRTE a donc pour mission le transport de l’électricité sous haute et très haute tension, c’est-à-dire à partir de 60 000 volts jusqu’à 400 000 volts, ce transport est réalisé grâce à des postes de transformation et des lignes qui fonctionnent avec ces niveaux de tension.
Considéré comme une activité fondamentale au sein du Groupe Sonelgaz, le transport de l’électricité a connu des mutations diverses sur les plans technique et organisationnel afin d’accompagner l’évolution qualitative et quantitative du secteur de l’énergie électrique. Ainsi, c’est la Direction Transport et Mouvement d’énergie qui s’est occupée de ce segment entre 1969 et 2001. Suite à l’intégration de l’ingénierie au sein de GRTE, elle change de dénomination et devient la Direction de Transport de l’Electricité, au moment où une direction distincte est créée pour la conduite du système électrique et les mouvements d’énergie avec comme appellation Direction de la Conduite Système (DCS). Après la promulgation de la loi n°02-01 en 2002, le GRTE est devenu une filiale à part entière exerçant au sein du Groupe Sonelgaz.
A ce titre, les missions qui ont été confiées au GRTE consistent à assurer le développement de son réseau électrique, activité confiée à la filiale CEEG (Compagnie Engineering Electricité et Gaz), à travers une relation contractuelle entre les deux sociétés ; à assurer l’exploitation des ouvrages postes et lignes qui sont en service à travers un personnel expérimenté dédié à cette activité avec une organisation adaptée et à assurer la maintenance du réseau de transport de l’électricité à travers des structures dédiées organisées et réparties sur l’ensemble du territoire national.
La société GRTE est répartie sur l’ensemble du territoire national et afin de pouvoir assurer ses missions (l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau de transport de l’électricité) telles que définies par la loi, elle est organisée en régions de transport d’électricité qui sont au nombre de six à savoir :
-La direction régionale d’ALGER est en charge du réseau de transport de la capitale (Wilaya d’Alger) nouvellement créée.
-La direction régionale du CENTRE est en charge de neuf (09) wilayas : Ain Defla, Tizi Ouzou, Blida, Bouira, Boumerdès, Chlef, Djelfa, Médéa, Tipaza.
-La direction régionale de SETIF est en charge de neuf (09) wilayas : Batna, Béjaia, Biskra, Bordj Bou Arreridj, Jijel, M’Sila, Sétif, Ouled Djellal, M’ghair.
-La direction régionale d’ANNABA est en charge de dix (10) wilayas : Annaba, Constantine, El Taref, Guelma, Khenchela, Mila, Oum El Bouaghi, Skikda, Souk Ahras, Tebessa.
-La direction régionale d’ORAN est en charge de quatorze (14) wilayas : Ain Temouchent, Béchar, El Bayadh, Mascara, Mostaganem, Naama, Oran, Relizane, Saida, Sidi Bel Abbes, Tiaret, Tissemsilt, Tlemcen, Béni Abbès.
-La direction régionale de HASSI MESSAOUD est en charge de neuf (09) wilayas : Adrar, El Oued, Ghardaïa, Laghouat, Ouargla, Tamanrasset, Timimoune, Touggourt, El Ménéa.
Ces directions régionales sont constituées de plusieurs structures, dont celle chargée de la maintenance qui est déclinée à son tour en plusieurs services de maintenance répartis sur le territoire de la région.
En effet, au milieu des années 90 et dans un souci d’améliorer les délais d’intervention, nous avons commencé à créer des pôles de maintenance au plus près de nos infrastructures énergétiques. En conséquence, chaque région a été subdivisée en plusieurs structures de maintenance à travers son territoire de compétence. Certaines contiennent quatre, d’autres en contiennent six, c’est selon la consistance du réseau et de la superficie de la région concernée. A travers le territoire national, le GRTE compte un nombre de 24 structures de maintenance appelées Service Transport d’Electricité.
La maintenance des ouvrages du réseau de transport de l’électricité est réalisée dans le but de prévenir les incidents, réduire les avaries de matériels, prolonger la durée de vie des équipements et améliorer la qualité de service. Le plan de maintenance est élaboré en cohérence avec le plan stratégique de GRTE et selon un référentiel de maintenance validé avec la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG), avec des actions ciblées qui tiennent compte du diagnostic sur le comportement des équipements en exploitation, du retour d’expérience ainsi que des recommandations élaborées suites aux incidents survenus sur le réseau. Ce référentiel de maintenance a été réglementé par un arrêté ministériel en janvier 2015.
Il existe deux types de maintenance : la maintenance préventive et la maintenance corrective.
Concernant cette mission proprement dite, le GRTE exécute la maintenance des lignes de haute tension (HTB) et des équipements des postes de transformation. Cette maintenance se fait par spécialité pour le matériel de haute tension comme les transformateurs, les disjoncteurs ou pour les équipements basse tension tels que les systèmes de protection, de contrôle et de commande ainsi que des équipes de maintenance qui interviennent sur les équipements de télécommunications et de télé-conduite (pratiquement tous nos ouvrages sont télécommandés à distance). Aussi, des équipes lignes ont pour mission la maintenance des ouvrages lignes. De ce fait, toutes les informations concernant les ouvrages du réseau de transport de la société GRTE sont rassemblées au niveau des centres de conduite (régionaux et national) dépendant d’une autre filiale du groupe Sonelgaz qui s’appelle « l’Opérateur du Système Electrique (OS) ». Ces centres ont une image en temps réel de tous les ouvrages du GRTE par le moyen d’un nombre important de télé-informations et télémesures qui remontent à leur niveau pour permettre de télé-conduire le système électrique.
GRTE, a toujours œuvré pour développer la maintenance et introduire les nouvelles techniques et technologies. A ce titre et dès la fin des années 90, plus précisément depuis octobre 1998, elle assure la maintenance de son réseau sous tension, par le biais d’une maintenance préventive réalisée par des équipes de maintenance qui interviennent sur les installations en service, comme elle a introduit des systèmes de contrôle commande numérique, à la pointe de la technologie.
Dans sa quête continue vers la modernisation de ces activités, le GRTE a aussi introduit les visites de lignes et le lavage des isolateurs par hélicoptère depuis Août 2008, ainsi que des contrôles thermographiques héliportés depuis 2015.
Aussi, les équipes du GRTE opèrent des interventions pointues sur les postes blindés de type GIS pour la réparation des équipements Haute Tension. Les réparations des transformateurs de puissance ainsi que d’autres équipements Haute Tension sont aussi réalisées par les équipes du GRTE.
Quelle est aujourd’hui la consistance du réseau de transport d’électricité géré par le GRTE ?
Il est utile de rappeler qu’en 1969, le réseau national d’électricité ne s’étendait que sur 3 216 km de lignes pour une puissance de transformation totale de 1 000 MVA, avec les niveaux de tension 60 kV, 90 kV et 150 kV.
Ce n’est qu’en 1977 que l’Algérie a connu l’introduction du palier 220kV sur une longueur de réseau qui a atteint 1 784 km. Ensuite l’évolution a été rapide et très importante puisque le réseau électrique est passé à une longueur de 13 893 km en 2001 pour une puissance totale qui a atteint 16 483 MVA. A partir de 2005, le GRTE a introduit un niveau de tension supérieur dans le système électrique qui est celui du 400 kV, permettant ainsi de mieux répondre à la demande croissante en énergie électrique tout en assurant une meilleure qualité de service. Durant la même année, le réseau électrique national comptait une longueur totale de 16 662 km dont 117 km en 400 kV avec une puissance totale de 25 355 MVA.
L’évolution de la demande en énergie électrique émanant aussi bien des entreprises publiques, du secteur socioéconomique, de l’administration et des particuliers ainsi que celle résultante de la volonté des pouvoirs publics pour améliorer les conditions de vie des citoyens, ont fait que le linéaire et la puissance du réseau électrique national ont connu une hausse constante durant les dernières années. Ainsi, au premier semestre 2021, le réseau électrique national s’étend sur un linéaire de 31 603 km dont 14 991 en 220 kV et 5 077 en 400 kV, le tout pour une puissance totale de 64 863 MVA.
Aussi, le GRTE a connu une évolution de son réseau à Fibres Optiques d’une longueur de 20 564 km.
Par ailleurs, le réseau de transport d’électricité est interconnecté avec le réseau européen à travers le réseau marocain. Une interconnexion avec le réseau tunisien a aussi été réalisée.
Enfin, et concernant le volet ressources humaines, l’effectif global du GRTE a atteint le nombre de 3 387 agents dont 393 femmes.
Quelles sont les dispositions prises par le GRTE pour garantir une fourniture d’électricité sans faille, durant l’été 2021 ?
L’été est une période sensible, qui connait chaque année une augmentation importante de la demande en électricité. Pour répondre à cette augmentation et afin d’assurer le passage de l’été dans les meilleures conditions, le GRTE redouble d’efforts, par la concrétisation de la réalisation des ouvrages du plan de développement prévu pour le passage été 2021 et leur mise en service, mais aussi par la mise en service, par moyens propres, d’ouvrages pour le renforcement de la puissance disponibles, dans les localités les plus sensibles, le renforcement des actions de maintenance des ouvrages lignes et postes et le renforcement des dispositifs d’astreinte des activités exploitation et maintenance.
A l’ère du numérique, le GRTE a-t-il investi dans les nouvelles technologies pour parfaire sa gestion et garantir une disponibilité maximale du réseau électrique ?
En effet, le GRTE a investi dans les nouvelles technologies pour parfaire sa gestion et garantir une disponibilité maximale du réseau de transport d’électrique ; l’innovation a touché l’ensemble des missions du GRTE, d’abord le développement par l’acquisition d’ouvrages disposant des technologies les plus modernes et ensuite l’exploitation et la maintenance par la numérisation de tous les équipements de protection, de contrôle et commande des postes électriques afin de généraliser la commande et l’exploitation à distance à plusieurs niveaux, mais aussi pour optimiser la gestion du réseau grâce à une information disponible en temps réel, minimiser le temps de reprise de l’alimentation en cas d’incident, assurer une gestion à distance et une prise de décision en temps réel, numérisation des équipements de comptage afin de minimiser le taux de perte. A cela s’ajoute l’acquisition et l’utilisation d’équipements de diagnostic modernes pour les équipes de maintenance à même d’assurer la maintenance préventive voir prédictive grâce à la connaissance de l’état des équipements du réseau avant la survenance de défauts ou de pannes. Et enfin le développement d’un réseau de télécommunications à fibres optiques, qui permet la circulation d’un flux important d’information pour l’exploitation et la conduite du réseau de transport de l’électricité, mais aussi pour répondre aux besoins de communication de l’ensemble des filiales du Groupe Sonelgaz.
A ce titre, il y a lieu de noter que nos ouvrages sont digitalisés et numérisés à 100 % ce qui permet d’avoir en temps réel une restitution fidèle et fiable de tout évènement et/ou incident survenus sur le réseau au niveau des postes de supervision à différents niveaux hiérarchisés conçus à cet effet, et par conséquent les actions palliatives requises dans pareille circonstance sont menées à distance grâce à la chaîne complète de téléconduite à savoir : contrôle commande numérique associé au réseau de télé transmission propre au GRTE.
Quelles sont les perspectives de développement du GRTE sur le moyen et long termes ?
Les perspectives de développement du GRTE s’intègrent dans un plan stratégique qui a été préparé bien à l’avance, étant une filiale du groupe Sonelgaz, nos plans stratégiques et/ou opérationnels découlent bien entendu de ceux de la société holding. Ainsi, la vision de GRTE consiste à continuer de développer la société sur tous les plans, essentiellement celui du capital humain car sans la ressource humaine aucune performance ne peut être atteinte et le développement de cette ressource humaine constitue aujourd’hui l’un des objectifs majeurs du GRTE.
Nous avons donc un ensemble de plans pour continuer à améliorer les performances et les potentiels de la ressource humaine de la société. Nos autres perspectives ont trait tout d’abord au développement de la société, notamment ses infrastructures énergétiques. Pour cela, et c’est bien défini dans la loi, les plans de développement du GRTE sont établis sur une période de 10 ans et mis à jour chaque deux années en coordination avec l’opérateur du système électrique, puis ils sont validés par la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG).
Nos objectifs, à travers ces plans, sont bien entendu de répondre à l’augmentation de la demande en énergie électrique mais aussi d’améliorer les performances de fonctionnement du réseau de transport de l’électricité pour atteindre les standards internationaux.
Nous avons aussi pour perspective l’augmentation de toutes nos capacités de transport, d’abord en adéquation avec le parc de production d’énergie électrique qui se développe en continu, pour couvrir la demande dans sa globalité, améliorer la qualité de l’alimentation en énergie électrique dans toutes les régions du pays. De plus, nous devons répondre aux besoins d’alimentation en énergie électrique des industriels, des agriculteurs et tout autre secteur économique. Nous avons donc comme objectif principal de couvrir tous les besoins en énergie électrique liés à la relance de l’économie.
Etant donné que nous somme le transporteur de cette énergie absolument nécessaire qu’est l’électricité pour accompagner ce développement, c’est devenu un challenge pour nous que d’accentuer le déploiement du réseau de transport de l’électricité.
Pour cela, GRTE a engagé un ambitieux programme de développement du réseau de transport de l’électricité devant lui permettre de faire face à la hausse rapide de la demande d’électricité, reflet de la relance économique avec une consistance physique qui reste à réaliser sur la période 2021-2030 et qui de l’ordre de 20 296 km de ligne haute tension, et 356 postes décidés d’une capacité de transformation de 48 480 MVA ;
Les besoins en financement pour la mise en œuvre de ce plan de développement sont estimés à 1 084 Milliards de DA.
Mais le développement du GRTE, ne touche pas uniquement le développement du réseau de transport, car l’exploitation et la maintenance de ce réseau, ancien et nouveau, fait l’objet de toutes les attentions du GRTE. La formation continue de la ressource humaine et le développement de nouvelles compétences sont des objectifs importants, c’est ainsi que de nouveau pôles de compétences sont introduits et développés par le GRTE. A titre d’exemple, aujourd’hui le GRTE est fière de réaliser des opérations qu’hier il sous-traitait de manière systématique. L’introduction de ces nouvelles compétences au-delà du gain en argent, a permis au GRTE d’avoir une indépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers.
Le GRTE continuera à parfaire les compétences acquises et à développer de nouvelles compétences, dans tous les domaines, ainsi, il ambitionne grâce à des partenariats avec les autres filiales du groupe mais aussi avec les universités algériennes de devenir un pôle de technologie qui rayonnera sur l’industrie de son domaine de compétence.
A cet égard, nous sommes en discussion bien avancée avec des chercheurs universitaires de l’USTHB afin de lancer un projet structurant dont l’objectif est d’élaborer et de développer une solution complète et intégrée pour la téléconduite de notre réseau dans le cadre de la concrétisation et mise en œuvre du nouveau schéma directeur de téléconduite du réseau national et pourquoi pas aboutir à la réalisation du premier système de contrôle commande numérique Algérien, lequel objectif s’inscrit en droite ligne dans la stratégie de la promotion et du développement de l’outil national.
Quel serait le rôle du GRTE dans la réalisation du programme de développement des énergies renouvelable envisagé par les pouvoirs publics ?
L’exploitation des énergies nouvelles et renouvelables constitue un challenge pour le pays, le potentiel de développement de ces dernières est très important et le plan de développement tracé par les pouvoirs publics est très ambitieux. Le GRTE est et restera un acteur important dans ce domaine, néanmoins il est important de noter que ce développement ne constitue pas une contrainte pour le GRTE en terme de technologie, car les infrastructures du réseau de transport sont les mêmes pour transporter l’énergie électrique, indépendamment de sa source (conventionnelle et/ou renouvelable). A ce titre, nous préparons d’ores et déjà notre réseau de répartition 60 kV pour recevoir les nouvelles injections des énergies renouvelables sans aucune contrainte technique, et nous serons au cœur de la transition énergétique.
Le GRTE est appelé en permanence à réaliser des ouvrages et à développer ses infrastructures. Quelles sont les contraintes qui peuvent ralentir la réalisation de ses projets sur le terrain ?
Effectivement, la réalisation des ouvrages subit plusieurs contraintes. Il existe des contraintes dites «administratives» qui, pour la plupart, trouvent des règlements, comme les autorisations diverses auprès des structures et des administrations, mais notre souci demeure les oppositions aux passages des lignes, qui deviennent de plus en plus fréquentes.
Ces oppositions freinent le déroulement des projets, il y en a qui n’aboutissent pas, même après plusieurs années. Ces oppositions perturbent énormément le déroulement des projets et retardent leur concrétisation. Tous les projets qu’entreprend GRTE visent l’amélioration des performances du réseau, c’est-à-dire celles liées à la qualité de service, plus que cela, ce sont des projets qui sont décidés en adéquation avec les besoins déterminés dans le cadre du développement économique du pays.
Ces oppositions entravent la performance du réseau et causent dans la plupart du temps le retard dans l’alimentation en énergie électrique d’une agglomération ou d’une zone industrielle.
En plus, et une fois terminée, la ligne subit toutes sortes d’agressions qui remettent en cause tout ce qui a été fait pour l’amélioration du service. Ces agressions sont multiples, comme les habitations qui viennent pousser sous les lignes, alors que le couloir de servitude est garanti par la loi, sachant que le long de ce couloir, les constructions ne sont pas tolérées.
GRTE a recensé toutes les lignes agressées et qui se situent actuellement dans des lotissements habités alors que lorsqu’elles ont été construites, elles étaient complètement en-dehors du tissu urbain et de toute agglomération. Maintenant, ce sont des lignes qui traversent des habitations, ce type d’agression nous cause beaucoup de tort car il constitue tout d’abord un grand danger pour le citoyen, ceci d’une part et d’autre part, nous subissons la contrainte de la difficulté de réalisation des actes de maintenance sur ces ouvrages, lorsqu’un support se trouve dans une propriété privée. Par conséquent, même pour réaliser les actes de maintenance sur nos réseaux, nous rencontrons d’énormes difficultés, ceci bien sûr en plus du volet relatif à la sécurité des riverains qui demeure notre principale préoccupation.
H. N. A.