De tout temps, le secteur de la Jeunesse et des Sports a constitué un casse- tête chinois pour les autorités. Paradoxe : pour un pays où la frange juvénile avoisine les 70%, les jeunes n’ont jamais vraiment traduit cette force avérée dans la pratique, à tous les niveaux de la vie socio- économico politique.
La faute à des stratégies successives mal échafaudées, quand ce n’est pas un ostracisme qui ne dit pas son nom, le sacro saint passage du flambeau restant au stade du vœu pieux.
Mal calculée, ou faite à bon escient pour des raisons obscures, la politique de la prise en charge des jeunes a toujours péché par une inefficience qui n’a d’égale que l’immense gâchis de ne pas avoir su exploiter et l’érudition et la force des bras de millions de potentialités.
La dernière trouvaille, apanage du défunt système, a consisté à ériger l’assistanat en quasi paradigme, via l’inénarrable politique de l’ANSEJ et les cossus micros crédits aux allures de rente apte à favoriser la stagnation économique et l’invite au farniente.
Vu sous cet angle, les choses s’apparentent à de gros dégâts dont on ne saurait jamais mesurer encore l’impact, amenant un secteur vital dans une profonde inhibition.
L’avènement d’un ministre qui fond, au regard de la jeunesse, dans le moule juvénile, à sa tête est- il de nature à rattraper les erreurs et errements d’hier ?
Cela sachant que le président de la République en personne a fait de cette frange de la société la clef de voûte de son programme politique, dans l’optique de la construction d’une Algérie nouvelle, adossée à ses forces les plus vives et les plus novatrices.
Pour les deux segments l’un aussi capital que l’autre, la Jeunesse et les sports, Sid Ali Khaldi, l’actuel ministre du secteur, y est allé d’une démarche pragmatique qui a déclenché des signaux d’optimisme quant à leur développement réel et fructifère pour le pays.
De ce point de vue, le Plan National Jeunesse 2020- 2024, mis déjà en œuvre, porte en ses exhaustives dispositions les pourtours d’une véritable thérapie de choc pour un secteur bicéphale de haute importance et à chaque fois passé par le sérum.
A.K.
