Dans moins de quarante cinq jours, l’Algérie va amorcer un tournant décisif et historique dans sa vie politique et institutionnelle, à travers la tenue des élections, anticipées faut-il rappeler, pour le renouvellement de son Parlement.
Echéance cruciale et lancinante ? Le Président de la République, promoteur du concept d’une Algérie nouvelle en attend une rampe de lancement au projet novateur d’une, tout autant, nouvelle République. De ce fait, Il n’a eu de cesse, d’appeler à l’implication de la société civile, libérée des carcans de l’ancien système qui l’inféodait, pour faire aboutir son projet.
Le constat à faire aujourd’hui, après la clôture des délais du dépôt des listes des candidatures, est que le wagon semble prendre les bons rails.
En effet, et selon des échos émanant de l’Autorité Nationale Indépendante des Elections (ANIE) le total des listes indépendantes supplante celui des listes partisanes. Précisément, il est question de 1.220 listes contre 1.180 listes, ce alors que les commissions de tamisage de l’ANIE poursuivait son cours. Inédit !
Dans cette même veine, il est édifiant à plus d’un titre de noter que bon nombre de candidats, parfois de renom au sein de leurs formations, ainsi que de néo oligarques se sont vus disqualifiés, au nom de la rigueur de la nouvelle loi électorale dont les fondement tendent à faire barrage aux pratiques répréhensibles du passé et promouvoir la concurrence saine et la moralisation des jeux électoraux. On évoque, à ce niveau des cadres du FLN, du RND et du MSP.
Ainsi, des observateurs aguerris ont-ils noté la prépondérance vers une nouvelle scène politique avec de nouveaux acteurs, au détriment des partis politiques décrédibilisés, désormais.
Comme ils n’ont pas manqué d’entrevoir par- là l’impact incontestable du Hirak populaire, de son esprit et de ses revendications.
En somme un maillage presque naturel qui devrait aboutir à une configuration new look, de l’APN pour commencer, pour s’étendre par la suite à toutes les institutions élues.n
Par Hacène Nait Amara