Créée en 2004, la start-up «Beyn», est devenue, au fil du temps, la fintech partenaire de plus de dix banques en Algérie. Réda Benbouzid, CEO de la société revient dans cette interview qui suit sur le parcours de la fintech «Beyn», mettant le focus sur le secret de la réussite de l’entreprise.
Propos recueillis par Hacène Nait Amara
Pouvez-vous présenter votre startup « BEYN » et son parcours ?
BEYN a été créée en 2004, nous avons donc plus de 15 ans. A ce titre, nous sommes une « scale-up ». En 2004, nous étions une start-up constituée de 4 jeunes ingénieurs très motivés.
Nous avons implémenté des solutions d’e-Banking très largement en Algérie mais aussi au niveau de quatre grands groupes internationaux. Nous avons, par la suite, assuré pendant 10 ans le support à près de 200 banques à l’international.
Fort de notre expérience acquise dans le domaine, nous avons décidé de nous lancer dans la conception de nos propres solutions de Digital Banking Web et mobile. 11 banques partenaires ont adopté aujourd’hui nos solutions car elles répondent bien aux besoins de leurs clientèles, Particuliers et Entreprises.
Actuellement, nous franchissons une étape majeure en répondant aux besoins de la société et en mettant sur le marché des solutions de paiement mobile. Ces solutions sont nécessaires en Algérie, mais également à l’étranger et nous rencontrons un fort intérêt de banques étrangères.
Vous êtes une des rares fintech algériennes ayant réussi. D’où vient le secret de cette réussite ?
Notre secret : Le focus client, l’écoute et la compréhension des préoccupations de nos clients, mais également la construction de partenariats solides avec un modèle économique innovant.
L’adaptation et l’innovation, sont aussi des axes importants pour nous, nous apprenons de chacune des expériences client, en prenant le meilleur. Chez Beyn notre Mindset est résolument agile et innovant cela nous permet une perpétuelle remise en question pour atteindre un résultat : la satisfaction de nos clients.
Quelle est votre appréciation des annonces faites lors de l’événement « Algeria Distrup 2020 » au profit des startups ?
Toutes les mesures qui encouragent l’esprit d’initiative et l’innovation sont les bienvenues. A ce titre nous sommes très satisfaits des annonces du gouvernement.
Le pays est rempli de jeunes entrepreneurs qui attendent la concrétisation de certaines mesures pour exprimer leur talent et innover. La création d’un statut, d’un label et d’un fond dédié au financement de celles-ci est une chance inouïe. Pourquoi les futurs Elon Musk, Mark Zuckerberg, Steve Jobs ne pourraient-ils pas être algériens ?
Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes porteurs de projets innovants pour échapper au spectre de l’échec ?
Il faut avoir des convictions et ne pas avoir peur de les confronter au marché. Adoptez une approche test&learn, soyez curieux, persévérants, patients, acceptez la critique, transformez-la en opportunité, et surtout croyez en vous et vos capacités ! C’est comme cela que l’on atteint des résultats.
L’échec peut être une étape vers le succès si l’on en tire les bons enseignements ! n
H. N. A.