L’exercice international de simulation d’un fort séisme à Bouira «permet à l’Algérie de tester son dispositif et de demander le soutien étranger, mais aussi aux Etats membres de l’Union européenne de tester leurs dispositifs et leur capacité d’intervention et demander l’aide à l’Algérie» en cas de catastrophe dans le cadre de l’assistance internationale, a indiqué lundi le président du comité européen de pilotage de l’exercice international de la protection civile EU-AL SEISMEEX 2018.
Par Djidji Oubayou
«L’exercice international de simulation d’un fort séisme à Bouira reste une manœuvre virtuelle, mais il permet non pas uniquement à l’Algérie de tester son dispositif et de demander le soutien étranger, mais aussi aux Etats membres de l’Union européenne de tester leurs dispositifs et leur capacité d’intervention et demander l’aide de l’Algérie en cas de catastrophe dans le cadre de l’assistance internationale» a précisé le responsable des relations internationales à la Direction générale de la sécurité civile française, le général Philippe Nardin, également président du comité européen de pilotage de l’exercice international de la protection civile EU-AL SEISMEEX 2018. «Les exercices se déroulent bien, le seul souci ce sont les conditions météorologiques qui ont été très défavorables. Cela nous a obligé de réaménager les terrains et les emplacements des camps de base, mais tout cela a été parfaitement géré», a déclaré à l’APS le responsable des relations internationales à la Direction générale de la sécurité civile française, au troisième jour du lancement des manœuvres internationales, samedi dernier, avec la participation de l’Algérie, la Tunisie et cinq pays européens, à savoir, le Portugal, la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne. «L’Algérie est l’un des pays qui se trouve confrontée aux risques de séismes et ces exercices vont l’aider à renforcer sa compétence en matière de coordination et d’assistance internationale, et à tester le fonctionnement de son dispositif», a expliqué le président du comité européen de pilotage de l’exercice international de la protection civile EU-AL SEISMEEX 2018, considérant l’organisation des troupes algériennes «parfaite» et les unités algériennes «ont les compétences et les capacités nécessaires pour faire face à ce genre de risques majeures». A travers ses déplacements sur les différents sites à Sour El-Ghouzlane, Bechloul et à El-Asnam, le même responsable a relevé également «le haut niveau de coordination» entre les différentes unités et services engagés sur le terrain pour les opérations de recherche et sauvetage. Les différentes équipes intensifiaient lundi après-midi leurs efforts pour sauver davantage de vies humaines et évacuer les personnes blessées dans cette catastrophe simulée. Soulignant que l’exercice permet aussi aux Etats membres de l’UE de tester leurs dispositifs d’intervention, le président du comité de pilotage de l’opération a également insisté, à ce propos, sur la valeur du soutien et la force de cohésion entre équipes de sauvetage dans ce genre de catastrophe, considérant que ces exercices peuvent permettre aux différentes équipes, dont celles de l’Algérie «d’échanger les expériences visant à sauver des dizaines de milliers de victimes et de blessés». «Ce soutien réside dans le déploiement des moyens matériels, mais aussi des renforts venus des différents pays européens pour aider l’Algérie à faire face aux dégâts causés par le séisme, dont des bâtiments effondrés ou fissurés et des risques de ruptures du barrage de Tilesdit», a-t-il ajouté en marge de cet exercice de simulation.
Les experts de l’UE saluent les efforts des autorités algériennes
L’experte italienne, Irika Conté, membre du bureau de la commission européenne installé à la base de vie de la protection civile d’El-Asnam, a salué, devant le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri, les efforts consentis par le gouvernement et la protection civiles algériens «pour l’organisation de cet évènement d’envergure». «L’exercice se déroule dans de bonnes conditions. Je tiens à saluer les efforts du gouvernement et des autorités locales algériens. Nous sommes ici pour apporter le support (soutien) à l’Algérie dans cette situation de séisme.
Donc tous les moyens sont déployés pour réussir les exercices», a indiqué Mme Conté au colonel El Habiri qui visitait les différents camps de base et les sites où sont menées les interventions. Dans une déclaration à l’APS, une experte européenne, Kaissa Nordmark, venue de Suède, a mis en avant «le bon travail accompli jusqu’ici par la protection civile algérienne à travers les différents sites d’intervention répartis sur trois communes (Sour El-Ghouzlane, Bechloul et El-Asnam).» «Les unités algériennes font un bon travail avec le soutien des unités étrangères. Les exercices se poursuivent dans une bonne organisation et coordination. Nous sommes là pour répondre aux demandes de supports», a expliqué à l’APS, Mme Nordmark. L’experte suédoise a fait savoir qu’une équipe formée de six éléments constitue le bureau de la commission européenne engagée dans cette mission dans le cadre de l’exercice de simulation EU AL SEISMEEX 2018 à Bouira, tout en se félicitant du plan d’organisation mis en place par la Direction générale de la protection civile algérienne. «L’Algérie a réussi à déployer les moyens humains et matériels. Cette organisation nous facilite beaucoup le travail. Nous travaillons dans une parfaite coordination», a-t-elle dit.
Dj. O.