En dépit de la situation particulière qu’a vécue le pays durant toute l’année 2019, la 28e édition de la Foire de la production algérienne (FPA 2019) a réussi à drainer une importante affluence du public, avide de nouveautés mais aussi d’opportunités promotionnelles sur les produits exposés.
Les entreprises participant à cet évènement ont d’ailleurs profité pour proposer leurs marchandises à des prix compétitifs imbattables.
Un événement marqué incontestablement, aussi, par la visite du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, auquel il a, ainsi, dédié sa première sortie officielle sur le terrain.
L’occasion pour le Chef d’Etat d’évoquer les axes plus importants de son programme économique et qui s’articule, essentiellement, sur la promotion du produit national, l’encouragement à l’exportation et la rationalisation des importations, sans altérer pour autant, l’approvisionnement du marché national.
Les opérateurs économiques algériens, dont beaucoup sont en difficulté en raison de la conjoncture économique actuelle, n’en demandaient pas tant.
«Si réellement l’Etat apporte son franc soutien aux producteurs nationaux, facilite l’importation de tout ce dont ils ont besoin pour produire, puis encourage le déploiement sur les marchés internationaux, l’économie nationale en sortira gagnante», a affirmé un bon nombre de participants à la FPA.
A leurs yeux, l’heure est aujourd’hui «à l’encouragement des entreprises qui ont prouvé leurs bonnes intentions, en utilisant à bon escient les crédits qui leur sont alloués et les devises accordées pour l’achat à l’étranger des approvisionnements nécessaires», appellent- ils de leurs vœux.
Certes, beaucoup reste à faire en matière d’amélioration du produit algérien. Les producteurs nationaux en sont conscients, mais affirment qu’il s’agit plutôt d’un problème de manque d’accompagnement en matière de mise à niveau technologique des processus de fabrication. C’est là où l’on retrouve, d’ailleurs, tout l’intérêt de l’option du partenariat, désormais libéré de la contrainte de la règle 49/51%, le recours au savoir-faire technologique étranger s’avérant aujourd’hui, nécessaire pour assurer au produit algérien une qualité à la hauteur des attentes des consommateurs.
Et c’est la raison pour laquelle le président de la République a appelé, à juste titre, à s’inspirer du modèle industriel militaire algérien, pour avoir su pleinement profiter de ses différents partenaires économiques détenteurs de technologies de pointe. «Sa généralisation aux reste des secteurs économiques ne sera que bénéfique pour toute l’économie nationale», a recommandé Abdelmadjid Tebboune, dans ce sens.
Azouz Kafi