Au lendemain de son investiture à la magistrature suprême du Pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé avec célérité, urgence oblige, à la nomination de son chef du gouvernement. Evoluant dans un champ miné, par des contingences à tous les plans de la vie nationale, Tebboune a sorti de sa pochette surprise, un homme que personne, ou presque, n’attendait.
Mais, après coup, Abdelaziz Djerad, apparait comme l’oiseau rare à même de représenter un gage crédible, s’agissant de la politique du président de la République, à initier en pleine effervescence de la scène nationale.
De fait et en alliant un bagage universitaire de docteur d’Etat en sciences politique à une bonne somme d’expérience diplomatique, via son passage au ministère des affaires étrangères, le nouveau Premier ministre a surtout cet atout maître de s’être positionné aux côtés du mouvement de contestation populaire appelé communément le «Hirak » dont l’action a éjecté l’ancien régime du pouvoir. Une donne qui pourrait, quelque part, donner onction au nouveau locataire du Palais du gouvernement, à entamer des missions les unes plus ardues que les autres.
Persuader et convaincre d’abord du choix, imminent, du nouveau staff gouvernemental et, ensuite, de son programme et de ses visions attendues pour amorcer une véritable relance économique, une entreprise nullement aisée au vu de la panne quasi généralisée qui affecte ce secteur vital ainsi qu’un climat des affaires délétère.
Pourtant, ni Djerad, ni le Président lui-même n’ont d’autres alternatives que de prendre le taureau par les cornes. Un exercice à forts coûts et dont ne peut, objectivement, anticiper aujourd’hui.
Il reste que sa nomination donne à lire que les nouvelles autorités s’efforcent de mettre le maximum d’atouts, prêtant notamment l’oreille aux revendications de la rue, pour la réussite du passage vers une nouvelle République dont Abdelaziz Djerad, peut constituer un atout-maître ?
Il faut l’espérer tant la situation du pays, dans son ensemble, parait enchevêtrée et complexe.
Hacène Nait Amara
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