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Une diplomatie au pas de charge 

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L’édito de Hacène Nait Amara

«Coquille vide», avait lancé une fois un éminent diplomate algérien, rompu à l’exercice dans les arcanes de l’ONU, à propos de la diplomatie algérienne, sous l’ancien régime et au regard son rôle peu efficient dans la question libyenne, notamment.
Une diplomatie tenue aux tropismes quand la situation requerrait de fortes doses de pragmatisme et des tonalités fermes sur la base du statut de première puissance militaire avérée dans la région. Des coups de poing sur la table qui aurait remis un arrogant Maréchal Haftar, à sa place. C’est à dire un tout petit strapontin sur l’échiquier politique régional.
Mais depuis, les lignes ont bougé. Et sérieusement bougé, quoique l’on puisse en préjuger.
Dans cette optique, le ballet diplomatique enregistré, courant janvier, dans la Capitale algérienne, est fort éloquent.
Un ballet à connotation régional, clôturé par la venue, hautement significative, du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
Un tel redéploiement s’est encore consolidé avec la reprise de l’action diplomatique au niveau du Sahel et le Mali, plus particulièrement où le SG du ministère des affaires étrangères est allé dépoussiérer, à Bamako, le dossier de la Paix, dans ce pays.

Cette reprise de la main de l’Algérie de la politique extérieure, ne semble pas fortuite, loin s’en faut

Mais le point d’orgue reste incontestablement le déplacement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Allemagne où il a été invité par la chancelière Angela Merkel à prendre part à la Conférence internationale sur la Libye. Ou encore, la visite en Algérie, les 25 et 26 janvier, du Président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Cette reprise de la main de l’Algérie de la politique extérieure, ne semble pas fortuite, loin s’en faut.
Elu Président, Abdelmadjid Tebboune, a d’emblée consolidé une forteresse, incontournable, dès lors qu’il s’agit de préserver et défendre la souveraineté nationale, en nommant ‘’les hommes qu’il faut à la place qu’il faut’’.
Ainsi, des hommes comme Abdallah Baali, ancien ambassadeur d’Algérie à Washington de longue date, à ses côtés à la Présidence, son alter égo, Sabri Boukadoum, ancien représentant de l’Algérie auprès des Nations- Unis, à la tête de la diplomatie, Rachid Bladehane au secrétariat général du MAE et Noureddine Ayadi à celui d’El- Mouradia, semblent constituer le nec+ ultra pour un chef de l’Etat qui s’est assigné comme tâche d’envergue de mener l’Algérie vers une véritable nouvelle République.
H. N. A.

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