Inaugurant la Foire de la Production Algérienne (FPA) dans sa 31e édition, au Plais des expositions à Alger jeudi 14 décembre 2023, le président de la République n’a eu de cesse de réitérer ce qui est devenu un maitre- mot s’agissant de l’industrialisation rationnelle de l’Algérie, l’objectif étant, à court terme d’arriver à un taux d’intégration respectable, dans tous les secteurs.
par Azzouz K.
l faut savoir que cette édition, qui avait pour thème ronflant «L’entreprise productrice, base de la croissance et du développement économique» a vu la participation de 580 exposants. De ce fait, le Président Tebboune a eu à exprimer sa satisfaction des progrès réalisés par l’Industrie mécanique en Algérie ; sans manquer de souligner l’importance de prioriser les besoins de la consommation locale pour les différents produits, avant d’aller vers l’exportation.
Visitant de nombreux stands de la FPA- 2023, le chef de l’État a fait particulièrement l’éloge de l’industrie militaire et de son niveau de développement ; révélant dans cette veine que l’Algérie a dépassé le taux de 40% d’intégration dans le domaine des industries mécaniques.
«Cette industrie fait, désormais, la fierté de l’Algérie», dira- t- il et faisant observer que «cela ouvrira la porte aux start-up et aux sociétés de sous-traitance, en vue de contribuer à l’augmentation du niveau d’intégration dans l’industrie nationale, à l’instar des réalisations de l’Institution de l’Armée nationale populaire (ANP) en matière d’industries militaires, dont le taux de d’intégration a atteint les 100%». C’est que pour le président de la République l’industrie mécanique doive tirer l’Algérie vers le haut au niveau industriel, ce alors que le tissu sectoriel progressait grâce, en outre, à « beaucoup d’opérateurs locaux qui ont pris l’initiative d’investir dans ce domaine», a- t- il affirmé.
Continuant sur sa lancée, Abdelmadjid Tebboune a également encensé, dans une halte au stand de Fiat Algérie, le partenariat algéro- italien, soulignant la «très grande confiance en nos amis et partenaires italiens», ajoutera- t- il à ce propos.
Poursuivant ses orientations, il s’est également satisfait du développement du processus de production au sein du complexe sidérurgique «Tosyali», mettant en avant sa place dans le tissu industriel national et affirmant l’importance accordée par l’État à ce secteur, notamment après le lancement de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet.
En substance, le Président a soutenu que ce faisant, le complexe pouvait monter en cadence sans recourir à l’importation. «Vous allez monter à 5 millions de tonnes et peut-être même plus», a-t-il exhorté le représentant de l’entreprise, considérant Tosyali comme étant une société bien intégrée dans l’économie nationale.
Voulant traduire dans les faits le souci de l’État, quant à sortir définitivement des sentiers battus, le chef de l’État a multiplié les messages dans ce sens au fur et à mesure des différents stands qu’il a visités.
Au niveau de celui de Condor il a laissé tomber une phrase lourde de sens, en saluant les efforts déployés par les compétences algériennes pour augmenter le taux d’intégration dans l’Industrie de l’électroménagère et mettra en lumière également les «efforts des industriels honnêtes qui se sont adaptés à la nouvelle politique nationale et grâce auxquels des devises sont économisées».
Devant le stand de ‘’Fertial’’ (Société des Fertilisants d’Algérie), de l’entreprise ‘’Petro Baraka’’, spécialisée dans la fabrication des lubrifiants, devant les représentants d’IRIS et ceux du secteur de l’Habitat, le tempo est le même, qui commande à s’imprégner d’un véritable patriotisme économique et le président Tebboune prévient qu’il n’allait permettre « à personne de saboter l’industrie algérienne», a-t-il asséné, in fine.
A noter qu’u niveau d’une exposition portant sur le commerce interafricain, organisée à l’occasion de la FPA, le président de la République a été honoré par les exposants.
A. K.
Des chiffres éloquents
Plus de 186.000 entreprises productrices activant dans divers secteurs au niveau national ont été immatriculées au registre de commerce, a annoncé, , le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni en marge de la cérémonie d’inauguration de la 31e édition de la Foire de la production algérienne.
Dans son exposé présenté au président de la République, qui a présidé l’ouverture de cette foire, et concernant les résultats préliminaires de l’enquête économique sur les entreprises productrices immatriculées au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC) ainsi que la fiche technique de la FPA, Tayeb Zitouni a précisé que 17% des entreprises productrices recensées exercent leurs activités à Alger, la plupart étant concentrées dans les wilayas du nord. Selon le ministre, 364 activités économiques productives ont été recensées et inscrites au registre national du commerce jusqu’à novembre dernier. L’enquête en question a recensé 42.000 entreprises exerçant dans sept secteurs d’activité à capacité de production et d’exportation, a fait savoir le ministre qui a ajouté que 37 activités ont été enregistrées concernant la production en général. S’agissant des secteurs d’activité nécessitant des investissements et un accompagnement et qui ont « émergé à la faveur de la réduction des importations », Zitouni a indiqué que 79.000 petites et moyennes entreprises recensées nécessitaient un accompagnement et un soutien financier, dont 16.726 immatriculées au registre de commerce exerçant l’activité de production de pièces de rechange.
Selon le ministre du commerce, « pratiquement tout le tissu industriel national a été recensé, numérisé et classé sur une plateforme numérique spécialement conçue à cet effet, d’autant plus que ces données ont été regroupées par les agents de commerce dans 58 wilayas a- t- il fait savoir. Pour sa part, et dans une déclaration à la télévision publique, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a appelé les producteurs algériens à passer à une autre étape dans l’opération de fabrication, en s’orientant vers la production des matières premières, en vue de réduire davantage la facture d’importation, avant d’affirmer que «la concrétisation de la sécurité économique du pays exige de passer à l’étape de fabrication des intrants », a-t- il soutenu.
A. K.